• Menu
  • Menu

Jours 96-99: Ceux qui pédalent au milieu des lacs

Los Cohiues, Argentine.

Jour 96 : mardi 5 février 2019

Réveil à 7h30, faut pas traîner ce matin parce qu’on doit rendre la voiture dans les temps. Le p’tit déj’ est incroyable, on a vraiment dégoté une perle… Y’a même du pain frais fait maison !! J’engouffre 3 tartines tellement ça fait plaisir de manger du vrai pain… 🙂

Départ vers 9h. Le temps de faire le plein d’essence, on rend la voiture à l’agence avec un petit peu de retard, mais heureusement on ne reçoit pas de pénalité. État des lieux de la voiture : c’est tout bon on rend la clé et on se rend dans un kiosque pour acheter et charger une carte de bus. Ici, pas moyen d’acheter un billet individuel aux arrêts de bus ou aux chauffeurs, il faut impérativement avoir de l’argent chargé sur une carte SUBE !

On trouve la ligne du bus 20 qui se rend au départ du Circuito Chico, une boucle panoramique de 27 km qui traverse le parc municipal Llao Llao à l’ouest de Bariloche. A l’arrêt de bus bondé (on doit laisser passer un bus car impossible de monter dedans tellement il est plein), on rencontre un couple argentino-péruvien d’une soixantaine d’années, super sympa, avec qui on discute tout le trajet de bus, serrés comme des sardines. Lorsqu’on descend au même arrêt, ils nous font la bise comme si on se connaissait depuis des années. Trop génial de rencontrer des gens ouverts et enthousiastes comme ça !

On se rend au magasin de location de vélos au départ du circuit. Ce sera 2 vélos standards pour Mumu et moi, et un de luxe pour Chris, pour les meilleurs amortisseurs. Les gérants nous passent un casque, un gilet orange dernier cri, et règlent nos vélos. C’est parti !!

Après un arrêt photo sur un pont qui traverse le lac Moreno avec une superbe vue, ça commence à monter sec, et je dois m’arrêter 1 minute au milieu de la côte parce que je vois les étoiles tourner… suis partie trop vite ! 😉 Mais tout va bien, je ressuscite grâce à une banane.

Après 4 km, on décide de faire un petit détour de 6 km par une route caillouteuse pour atteindre le mini-village « Colonia Suiza ». Trop drôle de voir des petits chalets aux fenêtres garnies de géraniums et avec des guirlandes des drapeaux des différents cantons. Apparemment y’a eu une grosse vague d’immigration suisse dans la région de Bariloche, et maintenant beaucoup de leurs descendants vivent ici ! 🙂

Retour sur le Circuito Chico… On continue jusqu’au point de vue principal, dont la vue nous rappelle étrangement les paysages de Suisse centrale et de l’Oberland bernois… 🙂

Arrêt pique-nique au bord due rivière qui relie le Lago Moreno et la Bahia Lopez. Y’a plein d’enfants qui pataugent dans l’eau sous l’œil de leurs parents qui se dorent la pilule au soleil… Vraiment un air de vacances tranquilles par ici !

Il nous reste 16 km lorsqu’on se remet en selle vers 15h… Les 8 premiers kilomètres sont encore très beaux et on s’arrête aux différents points de vue, mais les 8 derniers sont un peu monotones, et la circulation routière est plutôt dense ! Le parcours est magnifique, mais c’est juste dommage que le gouvernement n’investisse pas dans une piste cyclable, car on partage la route avec les gros bus touristiques et les nombreuses voitures… Peu importe, nous on les a bien méritées ces vues splendides, à la sueur de notre front et à la peau de nos fesses !

On rend les vélos, puis on attend le bus de retour en dégustant une barquette de fraises. 🙂 On rencontre Saky, un Belgo-grec qui nous aborde à l’arrêt de bus en entendant que l’on parle français : comme il a fait le trajet à pied et en taxi pour venir, il n’a pas de carte de bus, et sans carte SUBE, pas moyen de prendre le bus ! On lui paie le trajet comme on a de l’argent en plus sur la nôtre, et on discute avec lui le long de la route de retour, encore une fois serrés comme des sardines dans le bus.

Arrivés au centre vers 18h, Saky propose de nous rembourser le trajet en bière : proposition super sympa d’un gars très sympa, on accepte sans hésiter ! 🙂 On s’installe donc à la brasserie Manusch, qui fait de très bonnes bières artisanales. Happy hour oblige,  on y reste finalement 3 bonnes heures à discuter de pleins de sujets intéressants. Une super belle rencontre !  On échange nos numéros pour la suite, car il pense aussi se diriger vers Mendoza.

Saky rentre à son auberge, tandis que nous nous attablons au restaurant « La Marmite », qui nous a été conseillé par le couplé argentino-péruvien rencontré ce matin, pour y déguster… une fondue !!! On est restés sur notre faim avec la dernière fondue sucrée d’El Calafate, et comme Bariloche est « la petite Suisse d’Argentine », on ne pouvait décemment pas partir d’ici sans avoir testé la fondue de queso locale… Ben cette fois-ci, on n’est pas déçus, elle est délicieuse ! Et servie par un personnel en chemises aux manches bouffantes, froufrous et gilets traditionnels d’Appenzell…  🙂  La fondue est dégommée en un temps record !

Etat du caquelon après 15 minutes top chrono

On dort debout en attendant le bus de retour vers Los Cohiues… on y arrive vers 20h30. On se précipite sous la douche, et à minuit tout le monde dort à poings fermés !

Jour 97 : mercredi 6 février 2019

Journée tranquille aujourd’hui, on reste à l’auberge sans programme particulier… Ça tombe bien, car pour une fois le ciel est nuageux !

Après un essai infructueux de Skype avec mes parents (wifi pourri), on déjeune, puis on se pose dans le salon pour la matinée… Je rattrape le retard dans les comptes et continue à écrire, pendant que Chris et Mumu se battent avec le wifi capricieux qui se déconnecte toutes les 5 secondes ; Mumu pour sa recherche d’offres d’emploi, Chris pour finir un article de blog.

A 15h (oups, pas vu passer le temps), on pique-nique au soleil… puis à l’ombre, car ça tape fort maintenant que les nuages de ce matin sont partis. La fin d’après-midi s’écoule comme le reste de la journée… On donne un paquet de linge sale tellement énorme au staff de l’auberge qu’ils doivent le scinder en 2 machines. On essaie toujours de rattraper le retard sur le blog accumulé sur toute la durée de la Patagonie… Pas facile avec un wifi vraiment très (très) pourri !

Soirée crêpes : y’avait plein de farine dans la boîte « free food » de l’auberge, alors on en profite ! 😉 On se fait péter la panse avec des bonnes crêpes, et au final il est quasi 1h du mat’ quand on se met au lit… Le temps file, c’est fou ! 😉

Au secours, notre bungalow est hanté ! Ah non, c’est juste 2 chiens à moitié fous qui ont entrepris de creuser un tunnel sous le plancher… Espérons que ça ne s’écroulera pas pendant la nuit  !

Jour 98 : jeudi 7 février 2019

Le soleil brille quand on se réveille à 8h, et le bungalow ne s’est pas écroulé ! 🙂

On se renseigne pour les balades de la région… Comme le trajet jusqu’à Villa Catedral (départ de plusieurs treks) a l’air un peu compliqué au niveau des bus depuis ici, on se décide pour la « balade des points de vue », découverte hier sur maps.me (que ferait-on sans la technologie…)

Le temps de finir tranquillement le petit-déjeuner, ranger nos affaires etc, on démarre à 11h30. On peut partir à pied directement depuis l’auberge, car le chemin de randonnée commence au bout du village.

On fait un premier essai infructueux de montée dans la forêt (c’était visiblement pas le bon), puis on en trouve un deuxième. C’était pas le bon non plus 😉 , mais pas grave, on finit quand même par retrouver le sentier qui ressemble vraiment à un sentier, après une bonne montée casse-gueule dans les brindilles et les racines.

La première heure, ça monte bien sec dans la forêt ! On se prend 400 mètres de dénivelé positif en pente très raide. Y’a des super belles fleurs, ça distrait de l’effort… Malheureusement pour moi, y’a aussi des guêpes qui nous tournent autour, ce qui me fait pousser quelques cris terrorisés ! (Ceux qui me connaissent sauront de quoi je parle…)

Arrivés en haut, on se balade sur les crêtes du Cerro San Martin. Un, deux, trois, quatre points de vue les uns après les autres : waouh, quelle vue panoramique de malade ! Ou que l’on regarde, y’a un lac. 🙂 On voit aussi le domaine skiable du Cerro Catedral (sans neige bien sûr), et un bout de la ville de Bariloche… Quelle belle région !

On pique-nique vers le 4ème point de vue, avec un panorama magnifique sur le lac Gutierrez, puis retour vers le village par la piste caillouteuse qui descend en zig-zag avec de grands virages en épingle à cheveux… On voulait faire un petit détour par les cascades de Los Duendes, mais le sentier que l’on devait prendre est fermé par une grosse barrière. Tant pis !

Moment de pur bonheur arrivés au camping, lorsqu’on enlève les chaussures et chaussettes pour marcher dans la rivière cristalline qui passe derrière l’auberge… On file ensuite à la douche ; il n’est même pas 18h30 et on est tout propres, le timing change des jours précédents ! 😉

On se pose au soleil de fin de journée pour écrire dans le journal de bord, écouter de la musique, continuer un article de blog et profiter de l’ambiance chill du campement…

On a la flemme de cuisiner (et plus beaucoup de provisions), du coup on s’attable au bar de l’auberge pour le souper. Au menu : poulet rôti, pommes de terre « à l’espagnol », et salade ! Super miam. Avec une bonne bière « Patagonia » ambrée, pour notre dernier soir en Patagonie 🙂

J’écris (encore et toujours), pendant que Mumu et Chris se refont toute la série des Wild Wild Welsch de Yann Marguet. Bonne nuit les amis, demain on part direction Mendoza, notre dernier stop argentin !

Jour 99 : vendredi 8 février 2019

Jour de départ ! On n’a pas vraiment envie de quitter Bariloche, sa région, et l’auberge Los Cohiues qu’on a beaucoup aimés, alors on traîne dans la matinée… Le réveil a sonné à 8h mais le temps de déjeuner, de faire le check-out, préparer la salade de pâtes, ranger nos affaires, fermer nos sacs et dire au revoir au staff, il est 11h quand on part ! 🙂

On prend le bus pour arriver au centre, puis on marche une bonne demi-heure pour atteindre le terminal de bus. Quel timing parfait, on y est 2 minutes avant le bus ! Sacs déposés en soute, et on s’installe sur nos sièges tout confort du rez-de-chaussée du bus. On a payé pour la catégorie « cama » plutôt que « semi-cama », car on a 19 heures de bus devant nous ! Arrivée prévue demain matin vers 9h à Mendoza…

Le bus démarre en début d’après-midi et le temps s’écoule tranquillement… On lit, on fait des mots croisés, on joue au Bingo (sorte de loto organisé par la compagnie de bus Andesmar), on profite que l’ordi ait encore de la batterie pour sauvegarder les photos sur le disque dur, et finir d’écrire 2-3 articles hors-ligne…

Un snack nous est servi en fin d’après-midi pour le tea time (les Anglais derrière nous sont aux anges), puis le souper arrive à… 23h. Il fallait attendre que le bus soit plein, car on s’est arrêté 6 ou 7 fois aux différents terminaux de la région de Neuquen !

Le souper avalé, on s’installe aussi confortablement que possible pour cette dernière nuit de bus avant très longtemps… La prochaine sera probablement asiatique. Buenas noches ! 🙂

Répondre à Camille Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2 comments