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Jours 282-286: Ceux qui traversent la tempête

Île de Langkawi, Malaisie.

Jour 282: samedi 10 août 2019

Lorsque l’on descend prendre le petit-déjeuner ce matin dans notre auberge de George Town, Arthur et Howard s’exclament « Quelle tempête cette nuit, n’est-ce pas !?!! » Heuuuu… Quelle tempête ? On a dormi comme des bébés, peut-être est-ce dû à l’absence de fenêtre dans notre chambre… On apprendra par la suite, en lisant les news, que Penang et l’île de Langkawi, notre prochaine destination, ont été victimes d’un gros typhon dans le courant de la nuit ! Certes, on est en saison des pluies sur la côte ouest, donc on peut s’y attendre, mais celui-là était quand même particulièrement fort apparemment… Plusieurs maisons de Penang et Langkawi ont vu leur toit s’envoler, causant de gros dégâts à coup de vol de tôle, et de nombreux arbres sont tombés ! Aucune trace des événements de la nuit dans le centre ville de George Town en tout cas, et ce matin le ciel est bleu…

On voulait éventuellement faire le free walking tour de la ville ce matin (raté jeudi dernier par manque de places disponibles), mais il se trouve que je me suis réveillée à 10h30… Oups ! J’ai veillé trop tard hier pour assister à la défense de thèse de Florian. 😉

On reste donc cette fin de matinée à l’auberge, puis on met nos gros sacs sur le dos et on part à pied en direction du terminal de ferry de Swettenham. Un petit arrêt en chemin pour déguster un pho dans un restaurant vietnamien du quartier des banques, et nous voilà comme prévu au check-in du terminal à 13h30.

Un peu avant 14h, on embarque pour une traversée de 3 heures ; le ciel est bleu et seuls quelques petits nuages ont fait leur apparition… Si l’on nous avait dit ce qui allait nous tomber dessus à ce moment-là, on ne l’aurait pas cru ! Ça y est, on démarre. A nous la belle île de Langkawi, notre dernière étape de ce pays ! 🙂

On a à peine quitté le port que le ferry met le turbo. Tout comme lorsqu’on a pris le speedboat entre Lombok et Bali en Indonésie il y a quelques semaines, le bateau part tel une fusée et ricoche sur les vagues ; ça déménage !! Cela a également pour effet d’achever les personnes sensibles au mal de mer : la moitié des passagers ont déjà le visage dans un sac plastique, en train de se vider de leurs entrailles. Et pourtant, c’est pour l’instant relativement soft par rapport à ce qui va venir…

Beuuuuh par-ci, beuuuuh par-là ; heureusement, nos 2 voisins de siège supportent plutôt bien le voyage, tout comme nous, et les relents ne parviennent pas jusqu’à notre rangée. Enfin… Quoique… Mais quelle est cette odeur ?… Nooooooooon… Personne n’a osé quand même………….. Eh ben si : quelqu’un a apparemment eu le culot d’amener un durian (le fruit qui pue) dans la cabine !!!! Pour ceux qui hésitaient encore à vomir ou pas, l’effet est radical. Cela dit, c’est peut-être un pauvre passager qui est en train de régurgiter du durian… Auquel cas cette personne pourra désormais affirmer que l’odeur du fruit est la même quand il rentre que quand il sort. Bref, je passe les détails !

Nous ricochons déjà depuis une heure et quart lorsqu’un véritable torrent d’eau s’abat sur le ferry. La ligne de l’horizon a disparu, et on a l’impression de traverser un tunnel de lavage tellement l’eau gicle contre les fenêtres. Le bateau commence à tanguer de plus en plus… L’atmosphère est devenue si sombre que l’on a l’impression que quelqu’un a éteint la lumière. On doit hurler pour s’entendre tellement le bruit des vagues qui s’écrasent contre la coque est impressionnant… Nous voilà en train de traverser une « petite » tempête (petite ? vraiment ??), les « restes » du typhon de cette nuit. C’est loin d’être des petits restes, croyez-moi !!

Je ne sais pas quelle hauteur a la houle, mais on fait de véritables bonds qui occasionnent une sensation de chute libre, un peu comme le départ de la descente du Sylverstar à EuropaPark ! Sauf qu’ici, pas de ceinture de sécurité… On se sent suspendus en l’air pendant quelques dixièmes de secondes lorsque l’avant du ferry monte sur une vague, puis CRASH, la coque fait un bruit assourdissant en s’abattant sur l’eau pour mieux se relancer dans la vague suivante. A chaque bond, tout le monde crie et j’ai même les fesses qui décollent du siège ! On n’en mène pas large, mais la seule chose que l’on puisse faire, c’est faire confiance à l’équipage, qui doit savoir de quoi le ferry est capable. S’ils ont fait partir le bateau, c’est qu’ils savaient ce qu’on allait traverser… non ?

L’ambiance est bizarre dans la cabine. L’heure et demie qui suit le début de la tempête passe beaucoup trop lentement… Les uns fixent la rangée de gilets de sauvetage d’un drôle d’air, d’autres semblent absorbés dans des calculs savants pour tenter d’estimer combien de violentes saccades peut se prendre la coque d’un tel bateau avant de craquer. Certains préfèrent raconter leur vie à leur voisin de siège avec de petits rires nerveux pour tenter de dédramatiser la situation ! Quant à nous, on s’accroche l’un à l’autre (ce qui, soyons honnête, ne sert absolument à rien), et on scrute l’application Maps.me à intervalles réguliers. Alleeeeeeez, faites que l’on arrive bientôt…

Un peu avant 17h, la mer se calme enfin, et la pluie baisse largement d’intensité. Nous sommes parvenus au large de Langkawi ; pour la dernière demi-heure de navigation, nous serons protégés de la houle par l’île de Tuba. OOOOOUUUF ! Tous les passagers, nous y compris, se regardent avec un immense soulagement, quelques uns applaudissent même le capitaine… Nous sommes arrivés sains et saufs !!

Il est 17h30 lorsque l’on débarque à Kuah Jetty, au sud-est de Langkawi. On est passablement ébranlés par ce que l’on vient de vivre… Ne parvenant pas à trouver un wifi gratuit pour commander un Grab, on se résout à prendre un taxi officiel, qui nous coûte heureusement moins cher qu’estimé.

Malgré l’accalmie lors de notre arrivée à quai, la pluie recommence à tomber alors que l’on fait le check-in à l’auberge Rainbow Lodge. Notre chambre est sommaire, mais cela ne nous empêche pas de nous étaler partout en moins de 5 minutes ! 😉

Ce soir, on mange dans le restaurant attenant à l’auberge. Avec la météo, pas le courage de ressortir pour aller explorer les environs… On geek un moment, puis au dodo. Les émotions de la journée ont raison de nous très rapidement !

Jour 283: dimanche 11 août 2019

Il est 5h30 du matin : on est réveillés en sursaut par un véritable déluge qui s’abat sur l’île. Quelle averse mes amis !!! On ne s’entend plus, avec les trombes d’eau qui s’écrasent sur le toit en tôle de l’auberge. Eh ben… Vraiment sympa la mousson sur la côte ouest !

On parvient à se rendormir lorsque cela se calme un peu. Le ciel est cependant toujours couvert quand on se lève pour aller prendre le petit-dèj’ dans le resto de l’auberge… Du coup, on traîne un peu, on profite du wifi pour avancer le blog et les sauvegardes, ainsi que pour organiser notre arrivée prochaine en Thaïlande. A raison, parce que le ciel se déchaîne à nouveau et il pleut une bonne partie de la matinée !

En début d’après-midi, on sort manger un petit quelque chose dans la rue commerciale, juste derrière la plage de Cenang, la plus grande et la plus fréquentée de l’île. Le ciel s’est dégagé, et voilà qu’il y a même du soleil !

Sans se faire prier, on repasse donc en 4ème vitesse à l’auberge (enfin, pas si rapidement que ça, vu les énormes flaques d’eau qui inondent la route), afin de prendre nos affaires de plage. Retour à Cenang Beach… L’accalmie n’aura pourtant pas duré bien longtemps : fini le ciel bleu, celui-ci est maintenant menaçant à nouveau, et l’horizon est bien sombre. On sent même les premières gouttes de pluie… Et nous, que fait-on ? Bah on va faire plouf dans l’eau, pardis !! Quitte à être mouillé, autant profiter de cette belle plage… 😉 On enveloppe le sac avec nos affaires dans sa fourre étanche, et le tour est joué. La baignade, même courte, fait du bien…

Contents de notre petit plongeon dans une eau presque aussi chaude que dans une baignoire, on se pose 2 minutes sur la plage. La pluie tombe de plus en plus, et ce n’est pas comme ça que l’on va sécher ; cette fois, on plie bagage et l’on va se réfugier sous l’avant-toit d’un restaurant ! N’ayant rien à faire, on profite ensuite d’une accalmie pour rentrer à l’auberge prendre une bonne douche et étaler les affaires avant qu’elles ne commencent à pourrir…

Tout propres et tout secs, nous voilà installés sur la terrasse couverte du resto de l’auberge pour un moment haut en saveurs : on se commande une bière ! Et même une chacun !!! Aaaaah, quelle fraîcheur… Ne nous prenez pas pour des ivrognes, non non. 😉 Nous n’avons simplement pas consommé de petite bière depuis bien longtemps, l’alcool étant extrêmement cher lorsque l’on voyage en pays à grande majorité musulmane… En raison de la proximité avec la frontière thaïlandaise, l’île de Langkawi s’est auto-proclamée zone franche il y a quelques années : on peut donc acheter ici toutes sortes de produits hors-taxes, comme dans un aéroport, et la bouteille de bière revient à moins d’un franc suisse !

Voyant la lumière du jour baisser petit à petit, on se déplace vers la plage de Cenang dans l’espoir d’observer un beau coucher de soleil. Le ciel s’est en effet à nouveau dégagé, c’est de bon augure pour demain… Notre estimation du temps de marche jusqu’à la plage (en évitant les flaques) était cependant quelque peu mauvaise, car lorsqu’on y arrive le soleil est déjà couché ! Zut alors ! On fera mieux demain. 🙂

Ce soir, on va manger à la crêperie bretonne Breizh Up de la rue principale. Un régal la nourriture malaisienne, mais de temps en temps, cela fait du bien aussi de manger occidental ! Les galettes sont par ailleurs délicieuses, et on papote un bon moment avec le gérant, Français, que dis-je, Breton forcément. 🙂

Retour à l’auberge pour une nouvelle nuit de chaleur étouffante dans notre chambre qui s’apparente plutôt à un hammam, malgré la présence du ventilateur…

Jour 284: lundi 12 août 2019

Waouh, la journée s’annonce bien !! Même si l’on s’est encore fait réveiller par des trombes d’eau vers 5h du mat’, il n’y a plus trace d’averse lorsqu’on se lève ; le soleil pointe même le bout de son nez ! 🙂

Notre départ est cependant assez tardif, car j’ai bien fait la grasse mat’… Le temps de manger le petit-déjeuner, préparer les affaires et se poser 2 secondes, il est midi lorsqu’on démarre le scooter qu’on a loué pour les prochaines heures.

On part vers le Village Oriental (qui est complètement à l’ouest de l’île, soit dit en passant), à une vingtaine de kilomètres de Cenang Beach. La route est belle, mais on remarque la quantité énorme d’arbres ou de branches d’arbre tombées à cause du typhon il y a quelques jours… Plus on en apprend sur cette tempête, plus on se dit que cela a quand même dû être bien violent : une famille française rencontrée plus tard dans la journée nous racontera qu’ils se sont vus confinés au sous-sol, dans les cuisines de leur hôtel, pendant que le typhon traversait Langkawi… Yann et Juju nous ont même dit qu’ils avaient ressenti les vents violents jusqu’aux Îles Perhentian, au large de la côte nord-est malaisienne ! Eh ben… Cela dit, les Malais doivent être habitués, car la plupart des arbres tombés ont déjà été ramassés ou débités en branches, et les routes ont été complètement déblayées. Aucun problème pour nous pour atteindre le Village Oriental !

On ne s’attendait pas vraiment à ça : le Village Oriental ressemble à s’y méprendre à un parc d’attraction, les montagnes russes en moins ! Boutiques détaxées, resto-cafétérias, cinémas 4-5-6D (faudra m’expliquer), simulateurs, musée de la 3D… mais surtout, une ligne de télécabines qui permet d’atteindre le sommet Machinchang, au coeur du Geopark de Langkawi, qui protège une grande partie de sa forêt tropicale.

Avant d’embarquer, il nous faut néanmoins faire la file pour acheter les billets, puis attendre de passer l’entrée, et enfin faire la queue afin de monter dans la cabine… Mais enfin, je croyais qu’on était en basse saison ??!? Oui, mais aujourd’hui est un jour férié (fête musulmane) : les Malais se retrouvent donc avec un week-end prolongé, et Langkawi est envahie de touristes nationaux ! 🙂

Voilà, on embarque… 700 mètres de dénivelé en moins de 5 minutes, c’est plutôt raide !! Et bien que l’on soit des habitués des cabines, on n’en avait encore jamais pris au-dessus de la jungle… On survole la forêt tropicale pour monter au sommet d’une montagne en « pain de sucre », c’est trop beau !!!

Arrivés en haut, on grimpe encore sur les plateformes d’observation qui surplombent la station et même le SkyBridge, un pont suspendu reliant 2 collines. WAOUH, la vue vaut son pesant de cacahuètes, c’est super impressionnant !! Le ciel est encore assez chargé à l’extrême ouest de l’île, et la lumière sur les montagnes recouvertes de jungle crée une belle ambiance mystique… On ne s’en lasse pas.

Nous qui voulions aussi aller marcher sur le SkyBridge, on se décourage à la vue de la monstrueuse file d’attente qui s’est créée devant l’entrée. Tant pis, on l’aura vu d’en haut ! 😉 A la descente, on s’arrête à la station intermédiaire pour profiter encore un moment de la vue, puis nous voilà de retour sur la terre ferme.

Le billet de base pour le télécabine contient aussi l’entrée au musée des illusions 3D ; allez, allons donc voir de quoi il s’agit. 🙂 On n’est pas déçus… On s’amuse comme des gamins, et bonus : les photos souvenirs sont plutôt originales !!!

Il est 15h avec tout ça, mais vu notre petit-dèj’ costaud et tardif, on n’a pas vraiment faim. Tant mieux cela dit, vu les prix des restos dans ce village – parc d’attractions… On se contente d’un petit snack, puis retour en selle.

On ne va pas bien loin : 5 minutes plus tard, le scooter est garé au pied de la cascade des ‘Seven wells’. L’événement géologique qui a créé cette cascade a également permis la formation de 7 ‘puits’, en amont de la chute d’eau, dans lesquels on peut maintenant se baigner. Youpie ! … Mais une baignade en rivière, cela se mérite : il y a plus de 600 marches pour atteindre les 7 wells ! Avec l’effort et la chaleur humide de la jungle qui nous entoure, on est aussi détrempés en arrivant en haut que si l’on avait déjà sauté dans l’eau…

Le plongeon n’en fait que plus de bien : quelle fraîcheur !! L’érosion du rocher a aussi créé des sortes de toboggans de pierre qui relient les différents puits. On se dépêche de les dévaler, avec plus ou moins de grâce… Bonne rigolade ; on reste un moment à patauger dans les puits !

Sur le chemin du retour vers le parking, on s’arrête après 400 marches pour rejoindre un point de vue et admirer la cascade en question depuis le bas. Waouh, elle en jette !

De retour à l’auberge en fin d’après-midi, on se douche et on passe un moment dans le bureau sur-climatisé de la réception de notre auberge pour prolonger la location du scooter, et réserver nos billets de ferry pour la prochaine île, côté thaïlandais… Tout cela nous prend plus de temps que ce que l’on pensait, et on fait la course avec le soleil pour atteindre un beau point de vue avant qu’il ne soit complètement caché par les nuages bas sur l’horizon. C’était tout juste, on a failli manquer de peu la boule rouge qui disparaît… On s’améliore, mais on tentera encore de faire mieux demain ! 😉

Ce soir, on se régale de gastronomie malaisienne dans un petit restaurant local à l’écart de la rue touristique principale. La nourriture occidentale, ça va de temps en temps, mais on ne peut pas se le permettre tous les jours. Et c’est tant mieux, vu les saveurs locales : mon char kweh teow et le poulet aux épices de Chris sont à tomber par terre !

Jour 285: mardi 13 août 2019

Nouvelle grasse mat’… Ce matin, on va tester le restaurant « The Kasbha », à 2 pas du Rainbow Lodge. On voulait déjà y aller hier soir, mais les prix des plats étaient un peu trop élevés pour nous. Pour le petit-dèj’ par contre, ça va ! 🙂

On traîne un peu, puis on rentre préparer nos affaires… Il est à nouveau midi lorsqu’on démarre. En route pour la côte nord de l’île ! Trente kilomètres de superbes rizières plus tard, nous voilà sur la route côtière qui doit nous mener à Datai Bay. Déception, on ne parviendra jamais à atteindre cette baie car tout le bord de mer à cet endroit-là est privatisé par des hôtels de luxe… Le gars de la sécurité est aussi aimable qu’une porte d’armoire, pas moyen de passer !

Bon, tant pis pour la baie de Datai. On rebrousse chemin et on s’arrête à la cascade Temerun, réputée pour être la plus haute de Langkawi. La hauteur est effectivement impressionnante, malgré le débit d’eau assez faible ! Plusieurs personnes se baignent dans le bassin à son pied et ça donne sacrément envie… Mais on ne se met pas en maillot de bain pour cette fois, car le ciel se fait à nouveau menaçant. D’ailleurs, un grondement un peu plus fort que les autres retentit : tout le monde décampe sans demander son reste, avant que le déluge ne s’abatte sur nous !

On retrouve notre scooter au parking, et l’on se met en route en direction du nord-est. C’est la course avec l’orage : devant nous le ciel est bleu, derrière, il est noir ! On perd malheureusement à cette course, la faute à la pompe à essence dont on avait vraiment besoin, et qui s’avère être fermée… nous obligeant à faire un petit détour pour en trouver une autre. Du coup, ça ne manque pas : l’orage nous tombe dessus et nous trempe jusqu’aux os ! On s’arrête sous un avant-toit, où l’on rencontre un Allemand, en scooter et trempé lui aussi, avec qui l’on discute un moment.

L’orage est passé sans tourner à la tempête. On attend encore un peu que cela se soit complètement calmé, puis on remonte en selle… Grâce à la fourre étanche, le sac n’est presque pas mouillé. Nous, si, par contre ! 🙂 On s’arrête manger dans un boui-boui succulent du village de Tanjung Rhu. Le temps de terminer notre assiette, le soleil est revenu, et le rivage est splendide !

Le nord-est de Langkawi est connu pour ses belles forêts de mangroves, qui abritent notamment des repaires d’aigles. On n’aura pas la chance d’en voir (on a par contre vu un toucan grâce au regard acéré de Chris !), mais on s’arrête quand même au débarcadère des excursions touristiques pour admirer le paysage : la rivière, les mangroves, et les montagnes « pain de sucre » recouverts de jungle. C’est magnifique !!

On observe aussi avec amusement de tout petits crabes entrer et sortir de leurs trous en agitant leurs pinces… L’une est toute petite, l’autre est démesurément grande par rapport au crabe, et de couleur rouge-orange. 🙂

On parque le scooter et on atteint à pied la plage de Tanjung Rhu… Alors là, on est bluffés. Quel paysage ! Une grande plage de sable blanc bordée de jungle, de mangroves et de rochers, un grand ciel bleu… et très peu de monde !

Ni une, ni deux, nous voilà dans l’eau. On entre dans la mer comme on entre dans une baignoire, tellement elle est chaude… Trop génial.

Entre barbotage et farniente, la fin de l’après-midi s’écoule tranquillement et le soleil descend petit à petit vers l’horizon. Ce soir, le spectacle est au rendez-vous : ce coucher de soleil rentre sans conteste dans le Top 10 des plus beaux du voyage ! 🙂

Retour dans la nuit vers le village de Cenang… Souhaitant éviter les restaurants touristiques pour notre dernière soirée en Malaisie, on retourne au resto local testé hier soir. Nouveau régal, très belle soirée !

Une douche qui fait le plus grand bien, comme à chaque fois, et nous voilà dans les bras de Morphée…

Jour 286: mercredi 14 août 2019

6h30 : driiing ! Debout, aujourd’hui on a rendez-vous avec le 11ème pays de notre tour du monde !

Le petit-dèj’ à l’auberge est expédié plutôt rapidement, et une navette vient nous chercher à 7h30 pour nous amener à Kuah Jetty, d’où l’on est arrivés il y a quelques jours. En haute saison, il est possible de prendre un ferry direct entre Langkawi et Koh Lipe, côté thaïlandais, qui dure environ une heure et demie. Malheureusement, cette liaison est fermée entre avril et octobre, pendant la saison des pluies… Pour nous ce sera donc un mélange de différents moyens de transport qui nous mènera jusqu’à bon port : ferry de Langkawi à Satun, à l’extrême sud de la péninsule thaïlandaise, puis minivan entre Satun et Pak Bara, et enfin speedboat de Pak Bara à Koh Lipe. Toute une expédition qui devrait nous prendre environ 6 heures !

On n’a pas très bien compris pourquoi la navette devait venir nous chercher aussi tôt à l’auberge : il est 8h, nous voilà arrivés au terminal des ferry de Kuah, mais le bureau d’immigration n’ouvre qu’à 9h, et notre ferry part à 9h30… Peu importe, on profite de l’attente pour aller changer nos derniers ringgits malaisiens en baht, la monnaie thaïlandaise.

Ça y est, le bureau ouvre. Passage de la douane et tampon de sortie du pays sur nos passeports, on embarque à bord du ferry qui va nous amener en terres thaïlandaises… On quitte à regret la Malaisie pour laquelle on a eu un véritable coup de cœur. Peut-être est-ce en partie parce que nous n’attendions pas grand-chose de ce pays ajouté à notre itinéraire un peu à la der’, mais le fait est que nous avons été séduits par la variété des paysages, les multiples influences culturelles, la simplicité du voyage et la gentillesse discrète des Malais. On reviendra, notamment pour explorer les îles paradisiaques de la côte est !

Bye bye Malaysia… Ce fut un plaisir !!

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