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Jours 262-263: Ceux qui s’entassent dans le trafic

Kuta, Île de Bali, Indonésie.

Jour 262: dimanche 21 juillet 2019

15h45 et enfin, le bateau quitte le port de la petite île de Gili Air… Nous aurons attendu près d’une heure et quart au débarcadère, alors que l’on nous avait demandé d’être là suffisamment tôt, le bateau étant censé partir à 15h ! On ne peut pas dire que la gestion des transports soit un point fort de l’Indonésie 🙂

Nous avons acheté le pack touriste all-inclusive, c’est-à-dire speed boat jusqu’au port de Padangbai, sur Bali, puis transfert jusqu’à notre prochain hôtel, au lieu du simple billet de ferry local qui nous aurait pris une journée de voyage porte-à-porte (contre 4 heures avec le pack). Lors de l’embarquement, nous constatons que le bateau est passablement rempli par les passagers montés à Gili Trawangan… Hop, nos sacs sont donc mis sur le toit pour la durée du trajet. Le peu de sièges encore disponibles sont pris d’assaut par les passagers de Gili Air, d’autres restent debout, comme moi, tandis que Camille a vite pu choper une place.

Le speed boat démarre, puis s’arrête au bout de 5 minutes : premier stop à Lombok pour laisser descendre des passagers. Ceux qui continuent jusqu’à Bali peuvent enfin s’asseoir. Cette fois, le speed boat enclenche ses 6 moteurs et part en trombe… Il faut compter 2 heures pour atteindre Bali, mais je pense que le capitaine veut établir un nouveau record du monde en mettant le moins de temps possible pour la traversée ! Le bateau fait des ricochets dans l’eau à cause de la vitesse, on décolle littéralement de nos sièges. Lancé à pleins gaz, des gerbes d’eau s’écrasent contre les vitres du speed boat à chaque vague traversée ! Bel exploit de ma part, car malgré les mouvements saccadés et les sauts, je réussis quand même à somnoler. 🙂

Le trajet a duré un peu moins de deux heures jusqu’à Padangbai, où nous avions séjourné un mois plus tôt. Lorsque nous récupérons nos sacs, on constate qu’ils sont détrempés, par de l’eau de mer qui plus est, qui met des plombes à sécher et rend tout poisseux !!! Le staff ne s’excuse même pas, plusieurs personnes comme nous ont leurs sacs et affaires mouillées.. 🙁 Pas le temps de signaler l’incident ou de demander un dédommagement pour nos affaires ; il faut déjà essayer de choper la navette qui nous mènera jusqu’à Kuta Bali… La mauvaise organisation continue, puisque ça ne s’avère pas simple de trouver notre chauffeur. Dans la confusion, qui va où et avec qui, des margoulins en profitent pour s’adresser aux touristes un peu paumés et leur proposer des transferts payants… alors que la navette est incluse avec le billet de bateau ! Une mauvaise sensation de déjà-vu refait surface, touriste = pigeon, vécue en Bolivie principalement… Rageant ! Après des allers-retours entre les différents véhicules stationnés devant le port à demander où va la navette, nous trouvons la voiture qui part en direction de Kuta. Nous sommes 5 occupants, le chauffeur entasse nos sacs trempés dans le coffre ! Espérons que l’intérieur des sacs ne soient pas totalement mouillés et qu’ils sèchent avec la clim’ de la voiture. 🙂

Il est 18h, le chauffeur démarre et nous quittons Padangbai. Très vite, le trafic ralentit et la circulation est engorgée… Nous sommes bien à Bali ! Quelle horreur ce trafic, nous sommes déjà démoralisés à l’idée de retrouver nos affaires mouillés et de savoir qu’elles n’auront peut-être pas le temps de sécher d’ici demain, cela n’arrange rien. Pire, le chauffeur n’a pas eu la présence d’esprit de demander les adresses des passagers, alors on se met à tourner en rond dans cette ville et faire des allers-retours facilement évitables afin de trouver les hôtels respectifs…

Pendant tout ce temps, ça nous permet de voir à quel point Kuta Bali est différent de Kuta Lombok, où nous avons effectué des prouesses de surfeur. Si le deuxième se veut calme et accueillant, Kuta Bali est en quelque sorte un parc d’attraction ou festival grandeur nature ! Des bars et discothèques alignées sur plusieurs rues, des écrans géants qui aveuglent les passants, et bon nombre de restos occidentaux… Bref, tout est fait pour le touriste à la recherche de débauche à bas prix, genre Very Bad Trip ! Nous sommes stupéfaits par le nombre de gens qui décident de passer leurs vacances rien qu’ici : l’Indonésie a tellement à offrir que nous ne comprenons pas cet attrait particulier pour le sud de Bali complètement dénaturé par le tourisme de masse.

Bref, c’est si moche que l’on ne peut pas vous montrer davantage de photos ! C’est notre avis, pas du tout objectif bien entendu, et peut-être que nous n’avons pas pris suffisamment de temps pour nous balader à travers les boutiques fashion et salons de massage, mais ce que nous avons vu ne nous donne pas envie de flâner ici… Au bout d’une bonne heure à sillonner Kuta Bali, nous arrivons enfin à notre auberge, il est 20h30 ! Pas de surprises, nos habits sont mouillés. 🙁 Vite, il faut étaler nos affaires et enclencher la clim’. Nous mettons temporairement de côté nos principes écolos : la priorité est de faire en sorte que nos affaires soient sèches avant de les mettre en soute dans l’avion demain matin. L’eau de mer rend les affaires poisseuses et c’est très désagréable !

La fatigue ne nous empêche pas d’aller dans un petit warung, dans une rue moins fréquentée, pour se commander le dernier mie goreng de notre séjour en Indonésie. Non, nous ne profitons même pas de la folie des rues et n’allons pas nous dévergonder cette nuit… 🙂 Ah, quelle journée, c’est bien la première fois que l’on râle autant en si peu de temps depuis le début de notre voyage il y a presque 9 mois ! L’enchaînement des circonstances nous a mis à rude épreuve 🙂 Demain est un autre jour, jour de voyage vers le futur…

Jour 263: lundi 22 juillet 2019

La clim’ a tourné une partie de la nuit et tout est quasiment sec ! Juste un peu poisseux mais ça, on ne peut rien y faire… Il faut tout remballer et préparer nos sacs, d’autres aventures nous attendent !

Notre auberge se trouve à 10 minutes à pied seulement de l’aéroport, nous prendrons notre petit-déj’ là-bas après avoir fait le check-in. Nous foulons à nouveau ce sol aseptisé et propre du terminal (sacré contraste avec les rues indonésiennes), où nous avions déjà squatté le canapé d’un café un mois auparavant. Le check-in se passe bien, nos sacs sont envoyés en soute et nous pouvons enfin aller déjeuner et dépenser les dernières roupies qu’il nous reste…

Ce sont nos derniers instants en Indonésie, pays qui nous a vraiment plu, au point d’y passer un second mois. Le sourire de ses habitants, les mie goreng et les paysages variés nous ont marqués et ont rendu ce séjour inoubliable ! Terima kasih, sama sama & ikan bakar 🙂

À suivre…

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