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Jours 220-222: Ceux qui découvrent une pépite (encore) authentique – Partie 1

Sampalan, Île de Nusa Penida (Bali), Indonésie.

Jour 220: dimanche 9 juin 2019

Réveil tranquille et petit-déj’ sur la terrasse de notre chambre… On boucle nos sacs et on dit « à bientôt » à notre famille de voyageurs préférée ; eux aussi vont venir à Nusa Penida, mais lorsque Yann sera rétabli !

On sort dans la rue attendre notre navette à destination du port de Kusamba, sauf que la rue est bloquée : aujourd’hui, c’est un jour de cérémonie et il va bientôt y avoir une procession ici-même. On se déplace donc dans la rue principale, et on observe avec amusement les 6 policiers qui ne font… absolument rien. Ils ne servent à rien, mais prennent ce rôle très au sérieux, c’est hilarant !

De temps en temps, l’un d’eux fait un peu de zèle et siffle une voiture ou un scooter en lui faisant signe de passer tout droit, ce que ledit véhicule aurait de toute façon fait, avec ou sans policier… 😉

Notre navette arrive vers 10h45 et on a une bonne heure de route vers le port de Kusamba. Cela fait presque bizarre d’être à nouveau dans une voiture après ces 3 jours de scooter ! Le trafic est toujours infernal, mais nos fesses se portent quand même beaucoup mieux.

Arrivés au port, on échange notre reçu de l’auberge contre un ticket, et on attend que le bateau se pointe. Quand j’ai demandé l’horaire à notre chauffeur, il m’a répondu « Bali time ! » Fort bien… 😉

Au final, on n’aura attendu que 30 minutes. On embarque à 12h30, et on fait la traversée d’une demi-heure assis sur le pont arrière du bateau. Cela dit en passant, le speedboat est clairement le véhicule le plus rapide que l’Indonésie ait jamais connu ; ça décoiffe !

Arrivée au port de Sampalan peu après 13h ! On n’était pas sûrs du port d’arrivée (il y a deux ports à Nusa Penida), mais cela tombe bien que ce soit celui de Sampalan, car notre auberge se trouve maintenant à 500 mètres de nous. Pas besoin de taxi, on y va à pied ! 🙂

On arrive au Agung Pring Homestay, où l’on est gentiment accueillis pas le gérant qui ne parle absolument pas l’anglais. Jusque là, on parlait toujours par mots plutôt que par phrases complètes car l’anglais des Indonésiens est très approximatif, mais cela fonctionnait toujours ! Là, c’est vraiment le néant… La discussion se limite à quelques chiffres et le mot « scooter ». Super !

On s’installe dans notre chambre, puis on ressort manger un petit truc dans un warung un peu plus loin dans la rue, tenu par un rastaman très sympa.

Cet après-midi, on multiplie les allers-retours entre notre auberge et différents points d’intérêt du village… Ce n’est pas un grand succès !

Première raison pour ces multiples allers-retours: n’ayant pas le wifi à notre auberge, nous devons retourner au warung de ce midi pour profiter d’une connexion. Il nous faut organiser un minimum la suite de notre séjour, et communiquer avec Yann et Juju !

Deuxième raison de ces allers-retours : comparer quelques agences de location de scooters. Il s’avère que le prix est constant ; cela sera donc plus avantageux pour nous de le louer directement à notre hôte…

Troisième raison : trouver un service de lessive ! On arrive vraiment au bout de notre linge propre… Malheureusement la lessive ici semble se payer à la pièce et non au kilo, ce qui nous reviendra cher ! Nous décidons de contacter nos prochains hôtes pour savoir s’ils offrent un service de lessive… (et un aller-retour supplémentaire au warung de rastaman pour le wifi !)

Quatrième raison : le bancomat… Et la cinquième raison est la plus improbable : voilà qu’en marchant tranquillement sur le trottoir devant Chris, j’entends soudain un cri de surprise. Mon sang ne fait qu’un tour, je me retourne et vois Chris enfoncé jusqu’à la taille dans un trou. Une dalle du trottoir s’est carrément pétée sous ses pieds !!! Plus de peur que de mal pour cet incident qui aurait pu se révéler très grave ; je tremble encore à la vue des énormes tiges de béton qu’il aurait pu se planter dans la jambe… !!! Appelez-le Chris le Miraculé ; il s’en sort avec deux vilaines plaies superficielles sur le tibia. Retour immédiat à l’auberge pour laver et désinfecter tout ça… Avec la pollution et la saleté ambiante, mieux vaut ne pas plaisanter avec la désinfection !! Les quelques compresses et le bandage de notre trousse à pharmacie de compèt’ n’auront donc pas été inutiles… ! Vous l’aurez compris ; cela se solde également par un aller-retour supplémentaire à la pharmacie du village pour acheter une recharge de compresses. Vive l’application de traduction de la pharmacienne, sans laquelle on aurait eu du mal à effectuer notre achat ! 😉

A peine à notre auberge après notre après-midi marathon, je m’effondre dans le lit. Mettez ça sur le compte de l’émotion d’avoir vu Chris disparaître à moitié dans un trou si vous voulez, mais je ne me sens vraiment pas au top… J’ai cru que ça irait mieux pour ressortir manger, mais ai dû rentrer en urgence à l’auberge : poussée de fièvre, maux de ventre et chute de pression !

Chris l’Eclopé-Miraculé est donc ressorti acheter un plat à l’emporter pour lui et un bol de riz pour moi. Ce soir on fait vraiment la paire, lui avec son tibia amoché et moi malade, essayant tant bien que mal de manger du riz à la petite cuillère !

Jour 221: lundi 10 juin 2019

Mais quelle bande de c*** nous avons comme voisins de chambre ! Certes, quand on vit en auberge, on peut s’attendre à partager l’espace avec des gens plus ou moins discrets, mais un irrespect pareil, on n’avait pas encore eu… Ils rentrent au milieu de la nuit en chantant à tue-tête, musique a fond, discutant comme s’ils étaient seuls au monde… Si j’avais eu plus de forces, je serais allée leur dire 3 mots !! A la place, je vais vomir bruyamment dans les toilettes, ce qui, vu l’isolation inexistante entre les chambres, a le mérite de les faire taire. Au moins ça…

Heureusement, je me sens en pleine forme lorsqu’on se réveille vers 8h. Il me manque encore un peu d’énergie, mais je n’ai plus de fièvre et mon ventre s’est remis en place !

On cherche un petit café pour déjeuner mais il n’y a rien d’ouvert à cette heure-ci dans le village… Du coup, on loue directement le scooter à notre hôte et on se met en route vers l’ouest. L’ouest de l’île est en effet un peu plus touristique que le reste, et on ne tarde pas à trouver un warung ouvert, avec en prime une vue splendide sur l’imposant volcan Agung, sur l’île de Bali. Parfois, le tourisme a quand même du bon ! 😉

Le serveur originaire de Lombok, avec qui on fait causette en attendant nos plats nous explique que les levers de soleil sur la côte nord de Nusa Penida peuvent être spectaculaires. Ce matin par exemple, il paraît qu’on voyait le Agung et le Batur de Bali d’un côté, et jusqu’au volcan Rinjani de Lombok de l’autre côté… Et dire qu’on a loupé ça !

Les pancakes sont délicieux et achèvent de me requinquer. En selle, il est déjà 11h30 avec tout ça ! 🙂 On pousse d’abord quelques kilomètres plus loin afin d’atteindre le port de Toyapakeh. On voudrait quelques informations sur les ferries de retour vers Bali, et autant profiter d’être dans le coin pour poser la question en direct…

Infos prises, on rebrousse chemin, direction l’est de l’île. Nusa Penida n’est vraiment pas bien grande, mais les routes sont un défi en soi : elles tournicotent pas mal et sont toujours très étroites. On dirait des routes de maquette ; cela me rappelle le Jardin de la Circulation à Yverdon, où j’ai passé des heures à pédaler sur mon premier vélo ! 🙂 Pour aujourd’hui néanmoins, la route restera en bon état. On ne tardera pas à réaliser que c’est loin d’être le cas de toutes les routes de Nusa Penida…

Cinq minutes après avoir retraversé le village de Sampalan, où on loge, c’est la campagne complète. On est quasiment seuls sur la route qui serpente et monte dans les hauteurs de l’île, nous offrant de superbes points de vue sur les falaises et la côte. Magnifique !

De manière générale, le tourisme est encore peu développé à Nusa Penida. Beaucoup disent que cette île ressemble au Bali d’il y a 10 ou 15 ans ! Cela fait beaucoup de bien d’être loin de la folie touristique de Bali… On se sent un peu isolés du monde sur cette île ! Du moins sur les parties centre et est. On a pu voir ce matin que l’ouest semblait plus développé ; forcément, c’est la partie la plus proche de Bali et les touristes qui viennent à la journée sur Nusa Penida n’ont pas le temps d’aller jusqu’à l’est, même si l’île est petite…

Premier arrêt : le temple de Giri Putri. Encore un temple, mais celui-ci est particulier… Il se trouve sous terre, dans une immense grotte !

On s’habille d’un superbe sarong, et on monte les quelques cents marches qui mènent à l’entrée du temple. Notre entrée payée, un mec nous bénit en nous aspergeant d’eau (le réflexe de malade pour couvrir l’appareil photo !!!), puis on s’enfonce dans les entrailles de la terre. L’entrée n’est pas évidente, il faut se contorsionner !

On débouche dans une énorme caverne… Comme partout, il y a des offrandes sur le sol, et dans la pénombre, c’est pas évident de les voir à temps pour ne pas marcher dessus. 😉

On entend le plic-ploc des gouttes d’eau et on voit passer quelques chauves-souris. Quelques petits autels sont installés par endroits, et plusieurs petits groupes de fidèles en tenue traditionnelle se reposent sur les bancs ou prient. Avec l’écho des chants d’une petite procession au fond de la caverne principale, l’ambiance est vraiment étrange. Quelle visite atypique !

On sort à l’air libre à l’autre bout du temple ; cette fois-ci, pas besoin de se contorsionner. Dix minutes de marche plus tard, nous voilà de retour à notre scooter ! On se dirige toujours plus à l’est de l’île, en direction du point de vue sur Atuh Beach. Encore une fois, nous avons de la chance : la route est plutôt bonne. 🙂

Une fois le scoot’ garé à proximité du point de vue, on s’avance de quelques mètres… et nos mâchoires en tombent. Depuis le début de ce tour du monde, on en a pourtant vu des belles plages, mais à ce point-là, c’était difficilement imaginable ! On a vraiment l’impression d’avoir sous nos yeux la couverture d’une brochure promotionnelle « Vos vacances au paradis »… Incroyable !!!

On entame ensuite la descente. Eh ben le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une plage paradisiaque, ça se mérite ! Forcément, quand on choisit le versant gratuit, ce n’est pas très bien entretenu… L’escalier du versant sud, face à nous, semble en bien meilleur état. Un accès gratuit à la plage, ça passe par un chemin défoncé, poussiéreux et glissant ! Les « marches » de pierre m’arrivent au-dessus des genoux (je sais, je suis petite, mais quand même) ; heureusement, la descente est plutôt courte. On ne met qu’une petite demi-heure pour arriver en bas… et en tongs s’il vous plaît, vu que mes baskets ont rendu l’âme dans les rizières de Belimbing.

Bon, il faut quand même avouer que depuis le bas, Atuh Beach fait un peu moins rêver que depuis le haut. Si l’on reste tourné vers la mer, ça va, même si la concentration de tables et chaises-longues des petits cabanons-warung est un peu trop grande à notre goût. Par contre, si l’on se retourne dos à la mer, la vision est beaucoup moins glamour…

C’est triste, cela me donne presque envie de pleurer ! 🙁

Comme il est passé 14h et que l’on a la dalle, on s’attable à l’un des petits cabanons pour dîner. On reste un moment sur la plage à contempler les grosses vagues qui s’écrasent sur le sable fin… Les courants doivent être impressionnants ici ; d’ailleurs, les quelques baigneurs ne s’aventurent pas bien loin ! On n’a pas pris les maillots pour ne pas être tentés : les plaies du tibia de Chris doivent encore cicatriser un peu avant de risquer un bain d’eau de mer.

Vers 16h30, on entame la remontée, plus rapide que la descente. On met ensuite une petite heure pour les 19 kilomètres qui nous séparent de notre auberge à Sampalan. Aaaah les routes indonésiennes… Faut vraiment pas être pressé ! 😉

Une douche qui fait le plus grand bien dans notre salle de bain vraiment rouillée, et on ressort s’attabler au warung Lonto, repéré hier lors de nos multiples allers-retours dans le village. Yann (qui va beaucoup mieux), July et les enfants sont arrivés en début d’après-midi sur Nusa Penida ; ils nous retrouvent pour le souper. On passe une très chouette soirée, et mes spaghettis-bolo passent incroyablement bien dans ce monde de nasi goreng !

Perdus au milieu des montagnes, Île de Nusa Penida (Bali), Indonésie.

Jour 222: mardi 11 juin 2019

Debout, ce matin on change d’auberge ! On n’est pas fâchés de quitter cet endroit, malgré la gentillesse du propriétaire… On reste quand même dans notre chambre à geeker hors-ligne jusqu’à l’heure du check-out, car notre navette pour la prochaine auberge ne vient qu’à 11h.

Vers 10h, on doit quitter la chambre. On se dirige donc à pied vers le port et on attend à l’ombre, car le soleil tape fort… Rustu, notre nouvel hôte, vient nous chercher un peu après 11h. Il parle super bien anglais et le courant passe tout de suite ; vraiment sympa ! On discute de l’état de l’île pendant les 30 minutes que dure la montée… Rustu est né et a grandit ici, puis est allé travailler à Denpasar, sur Bali. Lorsqu’il a vu que le tourisme commençait à grandir sur son île, il est revenu à Nusa Penida ouvrir un hôtel familial… C’est très touchant, car on a l’impression qu’il veut vraiment promouvoir un « bon » tourisme et montrer toutes les merveilles que son île a à offrir. On sent qu’il est extrêmement peiné par les gens qui viennent ici en excursion rapide à la journée, prennent 18 selfies et repartent à Bali le soir même ! Ayant vu les affres du tourisme de masse à Bali, il a peur pour son île – ici, les traditions sont encore bien présentes et authentiques.

La route tournicote et monte de plus en plus ; notre auberge est située dans les hauteurs de l’île, à plus de 500 mètres ! Le dénivelé de malade ! 😉 Cela dit, vu l’état des routes, la montée semble interminable…

On a à peine aperçu l’endroit qu’on est déjà sous le charme de ces petits bungalows de montagne tout colorés. On a de la chance, tout est flambant neuf ! Rustu et Putu, sa femme, ont ouvert cette nouvelle location il y a une semaine. 🙂 On s’installe et on est super bien accueillis. Ils font tout pour qu’on se sente à l’aise, et nous on est comme à la maison !

Le dîner avalé (Putu s’avère être une excellente cuisinière, même si la carte de son resto se restreint à 3 plats), on repart en piste ! Rustu nous a réservé un scooter, comme demandé.

Première étape vers l’est, pas loin de notre auberge : les Teletubbies Hills. On a vérifié avant de partir sur Google et effectivement, il y a une forte ressemblance entre le paysage que l’on a sous les yeux et celui du programme télévisé pour enfants… Pas transcendant, mais ces grandes collines rondes sont quand même mignonnes ! 🙂

On ne va pas plus loin que le premier point de vue, car la route sur laquelle on s’est aventurés est vraiment très cabossée, limite impraticable. Demi-tour et direction l’ouest ! On roule jusqu’à Crystal Bay. Là, on sent tout de suite que l’ambiance a changé : on croise énormément de chantiers de bungalows plus ou moins avancés, la circulation se densifie également… sans atteindre le niveau de Bali cependant (pour l’instant !). D’ici peu, cette partie de l’île sera un parc à bungalows et restaurants de luxe…

La plage est très jolie, mais n’atteint pas le niveau paradisiaque du point de vue sur Atuh Beach. On se balade quand même un moment les pieds dans le sable pour profiter du soleil et de la belle vue…

Le soleil descend progressivement dans le ciel, et on se remet en route avec pour mission de trouver le Amok Bar, d’où l’on peut voir un magnifique coucher de soleil, paraît-il, en sirotant un cocktail. Eh ben cette mission du jour fut totalement échouée ! Maps.me ne connait aucune route pour y aller, et on a beau demander notre chemin 5 ou 6 fois aux locaux, on ne trouvera jamais ce fameux bar…

Cela dit, c’est pas grave, parce qu’au hasard de nos déambulations, on tombe sur le petit bar d’une auberge au fond d’une ruelle défoncée. Le lieu permet d’admirer le coucher de soleil au bord de la piscine des bungalows, juste ce que l’on cherchait ! 😉

Couleurs magnifiques, paysages paradisiaques, vues incroyables sur l’imposant Agung… Waouh !!!

L’inconvénient d’observer un coucher de soleil par contre, c’est qu’une fois que le spectacle est fini, il faut rentrer de nuit. Et ici, il fait nuit noire 10 minutes après la disparition du soleil à l’horizon… En route !

Ce que l’on n’avait pas prévu, c’est qu’au bout de 3 kilomètres, le téléphone de Chris soit à plat. Plus de batterie, plus de Maps.me, plus de GPS ! Nuit noire, des panneaux inexistants et des routes qui tournicotent tellement dans tous les sens que c’est à y perdre le nord… On y va à l’ancienne : « Bonjour monsieur, nous souhaiterions aller ici, c’est par là ? » … Sauf que personne ne parle anglais, et personne ne connaît l’emplacement de notre auberge car elle est trop récente. Au bout de 30 minutes ou peut-être 1 heure, il faut s’avouer vaincus : on ne sait pas quelle direction prendre, car on ne sait même pas où l’on est !

Heureusement, on aperçoit une terrasse et des lumières le long de la route. Fantastique, un hôtel ! On entre dans la réception en demander si l’on peut emprunter un chargeur pour récupérer quelques pourcentages de batterie sur le téléphone de Chris… Adorable, la gérante nous dit qu’il n’y a pas de problème, et fait causette avec nous le temps que le téléphone monte à 15%.

Un énorme merci plus tard, on la quitte et on se remet en route. Au final, on ne s’était pas tant éloignés de notre route… Mais il nous aura quand même fallu quasiment une heure et demie pour parcourir les 16 kilomètres entre le bar du coucher de soleil et notre auberge. Sacrée épopée ! 😉 Petit détail supplémentaire : on a cru pendant tout le trajet que les grands phares du scooter ne fonctionnaient pas, mais en fait, il fallait simplement appuyer 2 fois sur le même bouton pour les allumer. On se disait bien que la route était quand même vachement noire… Les gros touristes !!!

On soupe dès notre arrivée à l’auberge, et une bonne douche plus tard, on s’effondre dans notre lit…

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