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Jours 194-197: Ceux qui racontent leur odyssée en PapyVan – Episode 13

Albany, Australie.

Jour 194: mardi 14 mai 2019

Debouts, on a de la route à faire ce matin ! Eh ouais, même si le sud paraît petit à côté de la côte ouest, les distances sont quand même conséquentes…

Petit-déj’, vaisselle complète, plein du réservoir d’eau fait, et à 9h départ ! On a 400 kilomètres de route jusqu’à la ville côtière d’Albany. Chris conduit la première moitié, je conduis la seconde… On est contents d’avoir eu ces 2 jours dans la belle région d’Espérance avant de reprendre le volant pour une « longue » route !

On arrive à Albany un peu avant 13h. Passage à l’office du tourisme, initialement pour les toilettes, mais qui se solde également par une petite expérience de réalité virtuelle sympa : ils savent quoi inventer pour donner envie de visiter la région !

On pique-nique au bord de l’océan, dans un parc qui s’appelle Anzac Peace Drive. On dirait que dans cette ville, tous les noms contiennent le mot Anzac (Australian and New Zealand Army Corps), et il y a des obélisques militaires et des statues de soldats partout… En fait, on finit par comprendre que c’est depuis le port d’Albany que les soldats australiens et néo-zélandais sont partis en Turquie pour la mémorable bataille de Galipolli au sujet de laquelle on avait vu l’exposition au musée national de Wellington. Voilà donc la raison de la réputation historique d’Albany ! C’était la minute culturelle de cet article. 😉

Après le pique-nique, on s’éloigne d’une vingtaine de kilomètres de la ville, en direction du parc national de Torrnigup et ses points de vue « The Gap » et « Natural Bridge ». On commence par Natural Bridge, et on est impressionnés par la taille des blocs de pierre absolument massifs qui forment ce pont !

Mais c’est en s’approchant de The Gap qu’on est vraiment scotchés. The Gap est une immense faille entre les falaises, dans laquelle l’eau s’engouffre et ricoche, créant des courants dans tous les sens qui font s’écraser les vagues contre les rochers. En plus de ça, la plateforme sur laquelle on se tient est construite de manière à surplomber le vide ; on entend les vagues gronder en dessous de nous ! Un spectacle son et lumières garanti. On reste un bon moment à contempler ce phénomène d’une violence inouïe…

De retour à Albany, on passe faire le plein d’essence et quelques petites courses. Il nous faut notamment remplacer une tasse qui a un peu trop souffert des pistes de terre de ces derniers jours… 😉

On arrive à 16h30 au campement gratuit de Cosy Corner East, où l’on passera la nuit. Heureusement que les commentaires de WikiCamps avertissaient d’arriver tôt, car il ne reste quasiment plus de place ! Mais au final, on parvient à se caser entre une haie, un arbre, un van et une caravane. Yeah 🙂

Soirée geek, souper tranquille… On se colle l’un contre l’autre au milieu du lit pour éviter les bords froids, et cela nous rappelle certaines nuits glaciales en Nouvelle-Zélande et en Tasmanie !

Valley of the Giants, Australie.

Jour 195: mercredi 15 mai 2019

Viiiiite lève-toi soleil, et réchauffe-nous !!!

Merci Chris pour cette photo incroyable…

On ouvre les yeux dans un lit congelé, toujours collés l’un contre l’autre. Si on nous avait dit, il y a quelques jours dans la chaleur étouffante du nord que l’on regretterait les bouillottes de Happy Van en Nouvelle-Zélande, on ne l’aurait pas cru ! Et pourtant… Même si les températures en journée sont encore largement respectables pour dire que l’on s’approche de l’hiver (15-20 degrés selon PapyVan hier), les nuits sont maintenant bieeeeeen fraîches…

On déjeune donc dans le froid du matin. Le soleil a un peu plus de peine à se lever aujourd’hui, et on se dit qu’on n’a pas vu autant de nuages depuis bien longtemps ! Heureusement, on aura quand même de belles éclaircies pendant la matinée.

Cap sur le parc national de William Bay, à une cinquantaine de kilomètres de l’endroit où l’on a dormi ! On y va notamment pour 2 endroits phares : les Green Pools et les Elephant Rocks.

PapyVan garé, on se dirige vers la plage. Surprise, après les Blue Pools de Nouvelle-Zélande, qui étaient en fait verts, les Green Pools de William Bay tirent plutôt sur le bleu ! 😉 Avec la clarté de l’eau et les gros rochers qui plongent dans la baie au large, le panorama est quand même magnifique, peu importe la couleur…

Vu la température, il n’y a pas foule, mais on se dit que la plage doit vraiment valoir la peine en été, avec tous les petits lagons entre les rochers… Il y a deux personnes qui font du snorkelling et je les admire, même équipés de combinaisons intégrales !

Depuis la plage, on est censés pouvoir accéder à la petite baie des Elephant Rocks : sauf que c’est un échec, car la marée est haute et bloque le passage entre les 2 gros rochers. Enfin, on pourrait passer si on était d’accord d’avoir de l’eau jusqu’aux genoux, mais vu la chaleur du jour, on reviendra une autre fois ! 😉

Demi-échec seulement cependant, car on peut quand même voir les Elephant Rocks depuis le haut. On n’a probablement pas assez fumé pour voir des éléphants, mais ça vaut le détour ! Les rochers sont énormes, même vus d’en haut…

Retour vers PapyVan après nous être trompé de parking ! Un petit crochet par un point de vue sur une baie magnifique…

On roule jusqu’à notre prochaine étape : la Vallée des Géants. Depuis ce matin, la route serpente à travers une forêt sans fin et les arbres deviennent de plus en plus grands. Il faut dire que le climat du sud-ouest est connu comme étant le plus humide d’Australie ! Du coup dans cette région, les curiosités touristiques, ce sont… des arbres. Mais pas n’importe lesquels : différentes espèces d’eucalyptus qui ont apparemment peu évolué en raison du climat, et sont donc relativement proches de la flore représentative de Gondwana, le super-continent qui existait sur le globe avant que l’Australie soit séparée du reste du monde.

On ne pourra bien sûr pas juger de la pertinence scientifique de cette hypothèse (déformation professionnelle), mais en tout cas ce que l’on constate, c’est que les arbres sont énormes !!! Faut faire gaffe à ne pas basculer en arrière en levant la tête pour observer le sommet… 😉

On paie notre entrée un peu chère pour accéder à la balade en hauteur, et on grimpe jusqu’à la première plateforme. Bien entendu, les passerelles tanguent, sinon ce ne serait pas drôle ! Bien que certains eucalyptus puissent atteindre 70 mètres de haut, les passerelles et plateformes qui  culminent à 40 mètres, nous permettent d’admirer une belle vue sur la canopée. C’est génial, on n’a pas l’habitude d’admirer la forêt sous cet angle-là, et les quelques buissons qui tapissent le sol entre les arbres nous paraissent minuscules !! 🙂

Retour sur la terre ferme après cette balade hors du commun. On continue avec la petite boucle nommée « Ancient Empire », cette fois au niveau du sol. Les eucalyptus locaux sont déjà impressionnants par leur taille, mais en plus de ça, ils ont la particularité d’avoir très souvent la base de leur tronc complètement creuse ! Apparemment, ils se font attaquer par un mélange d’insectes et de champignons, et le feu fait le reste du travail… Cela fait partie du cycle de vie de ces arbres, qui restent bien vivants, malgré les énormes cavités à la base de leurs troncs. On est vraiment impressionnés par leur taille !

On se balade dans cette forêt humide et silencieuse en admirant les membres de la famille de Grand’Ma, environ 400 ans, l’arbre le plus vieux de cet endroit.

Arrêt pique-nique dans le parc du petit village de Walpole, puis on reprend la route en direction de notre prochaine étape : un autre arbre. Le soleil a disparu derrière de gros nuages, et cela crée encore plus une ambiance mystique dans cette immense forêt. C’est comme s’il y avait des fantômes prêts à sortir à n’importe quel moment de cette brume permanente pour se jeter sur PapyVan !

On arrive au parc national de Gloucester après une bonne heure de route. Mis à part une petite balade dans la forêt pour se dégourdir les jambes, on ne visite pas ce parc national en profondeur. On est surtout venus pour le fameux Gloucester Tree, que l’on peut escalader !

… Heuuu alors ouais, pour l’escalade, sans façon, merci. Il y a bien un filet (aux mailles tellement grosses que je pourrais presque passer à travers), mais vu la largeur entre les échelons et la raideur de l’ascension, sans compter le fait que la plateforme culmine à plus de 50 mètres, je passe mon tour… Sauter d’un avion en plein vol à 4’500 mètres d’altitude, quand tu veux, mais monter à plus de 5 mètres sur cet arbre, hors de question !!!

Chris ne fait pas le fier non plus, mais assure qu’il serait monté très lentement jusqu’à la plateforme, moyennant une bonne heure d’ascension. Or, il est déjà passé 16h et la lumière baisse rapidement, surtout en pleine forêt !

… Et pourtant, on en redemande ! On s’arrête 20 kilomètres plus loin au Diamond Tree Lookout. Même principe suicidaire : échelons super glissants, super raides, super écartés, plateforme super haute. On reviendra quand ils auront installé un escalator ! 😉

Il est 17h lorsque je prends le volant pour avancer le plus possible en direction de Perth. Sauf que voilà, je n’ai pas vu le panneau de vitesse limité à 90 km/h (trop occupée à discuter de la météo prévue à Sydney pour les prochains jours), et tout à coup je vois les phares d’une voiture de police me demander (m’ordonner plutôt) de m’arrêter au bord de la route : 103 km/h au lieu de 90 ! Éthylotest, contrôle du permis… Mais le flic, très sympa, me laisse repartir avec un avertissement. Causer un excès de vitesse au volant de PapyVan, ça aurait vraiment été le comble… Merci m’sieur l’agent !!

Il fait nuit noire quand on arrive sur l’aire de repos de Buffalo, à une bonne centaine de kilomètres au sud de Perth. Il fait froid !!! Habillés de nos super chaussettes, leggings et polaire, on se glisse sous le duvet…

Jour 196: jeudi 16 mai 2019

Il pleut des cordes lorsqu’on se réveille au son des énormes camions qui passent sur l’autoroute. Avec le goudron mouillé, le bruit de la circulation est si fort qu’on a l’impression de s’être garés en plein milieu de la route…

Cela dit, on est plutôt contents de la météo : on se demandait justement si on devait ou non passer dans une station de lavage pour enlever la couche de poussière rouge qui recouvre encore PapyVan. La pluie s’est chargée de répondre à notre question, merci Dame Nature ! 🙂

Aucune visite touristique n’est prévue au programme de la journée. Cela ne veut pas dire que nous allons nous détendre, au contraire!

Premier arrêt dans le petit village de Pinjarra pour vider nos toilettes. Ouf, ça c’est fait. On conduit jusqu’à Mandurah, car un garage Mercedes est installé dans cette petite ville… il nous faut toujours remplacer le réflecteur arrière de PapyVan ! Zut zut zut, ils n’ont pas la pièce en stock, PapyVan est trop vieux. Par contre, un autre garage Mercedes l’a, dans la banlieue nord de Perth… Changement de plan pour la suite de la journée car il va nous falloir traverser la ville !

Avant cela, on passe dans un magasin de sport d’extérieur au sud de Perth pour remplir la bonbonne de gaz de notre van. Pendant que la vendeuse s’en occupe, on reste en admiration devant les rayons dédiés au sport national : mais non pas le foot…. Je parle bien du barbecue ! Alors qu’en Suisse on en est encore au petit barbecue jetable qui s’allume une fois sur 2 et contient 3 petites braises minables, ici ils ont déjà inventé la fourchette télescopique à marshmallow ! Un autre niveau…

Arrêt au distributeur, puis dans un parking pour dîner, et enfin on arrive au garage Mercedes. Yes, ils ont effectivement le réflecteur, et il ne coûte que 10 dollars ! Par contre, ils n’ont pas en stock le pare-choc arrière, qui de toute façon coûte trop cher pour nous. On se contente donc de faire re-clipper le pare-choc par un garagiste du coin qui fait ça en 2 secondes l’air de dire « Heu… et c’est tout ? »  On voit encore quelques griffures et le léger renfoncement, mais maintenant qu’on a remis un réflecteur, c’est moins flagrant… On verra demain si le personnel de Mighty Campers sera attentif !

Prochaine étape : le nettoyage complet de PapyVan… Entre les armoires dans lesquelles le pot de café s’est renversé deux fois, les mouches, moustiques et autres insectes écrasés contre le plafond, le produit vaisselle qui a coulé dans le tiroir et la poussière rouge qui s’est infiltrée absolument partout, ça nous prend 2 bonnes heures. Mais le résultat est là : PapyVan a pris un sacré coup de jeune ! 😉

A notre tour maintenant : douche chaude et presque gratuite (disons, au prix d’une boisson) au bar d’un club de golf… ça nous change des douches en plein air devant l’océan !

Il fait très nuit et très froid lorsqu’on ressort du club de golf pour conduire jusqu’à notre camping, à une trentaine de kilomètres à l’est de la ville. On trouve des toilettes publiques pour éviter de devoir vider les nôtres à nouveau demain matin, et on soupe en utilisant le moins de gaz et de vaisselle possibles… Bonne dernière nuit en PapyVan !

La photo suivante n’a rien à voir avec le texte, mais elle a été prise aujourd’hui et nous avons besoin de votre aide : pouvez-vous nous aider à identifier l’animal mystérieux sur ce panneau ? A part un éventuel croisement entre un caniche et un aspirateur, nous on sèche…

Perth, Australie.

Jour 197: vendredi 17 mai 2019

Réveil aux aurores dans un froid glacial ! On a de la peine à préparer le déjeuner tellement nos mains sont congelées. Dernière vaisselle et bouclage des sacs ; on fait le plein d’essence et nous voilà chez Mighty Campers à 9h30 !

Ça ne loupe pas : la nana qui contrôle notre véhicule a les yeux bien ouverts et ne manque pas de remarquer l’état éraflé du pare-choc arrière. Zut… Cela sera retenu sur notre caution ! 🙁

Un dernier adieu à PapyVan, et nous voilà comme au bon vieux temps avec notre sac sur le dos. On en avait presque oublié le poids ! 😉

En route pour l’aéroport ! On met une trentaine de minutes à pied et ça a le mérite de nous réchauffer. Check-in, sécurité, geek time devant la porte de l’embarquement… A midi, on embarque ! Comme à chaque fois, on a oublié de faire le check-in online à l’avance, et on se retrouve à boucher les trous : bien entendu, les sièges libres restants ne sont pas côte à côte. Je suis entourée de deux messieurs qui, vu leur corpulence, ont dû abuser du barbecue !

… Sydney, nous voilà ! 🙂

 

Odyssée en PapyVan – Episode 13 – L’itinéraire de l’étape (1’130 km) :

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