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Jours 159-160: Ceux qui se régalent de baie en baie

Parc national de Freycinet, Tasmanie, Australie. 

Jour 159: mardi 9 avril 2019

Il fait à nouveau super froid ce matin, mais on a vraiment bien dormi et le soleil brille ! 🙂

On déplace le van sur les pistes terreuses pleines de trous, 20 kilomètres vers le nord pour trouver les toilettes les plus proches. On continue ensuite vers Orford où l’on s’arrête pour déjeuner au bord de l’océan, sous les cris des mouettes qui veulent nous piquer nos brioches au chocolat…

Plusieurs essais infructueux de robinets plus tard (le tuyau est tout le temps trop court, ou plutôt le robinet est mal placé), on trouve enfin le bon ! Une station de lavage de vélos avec un tuyau d’arrosage suffisamment long pour arriver quasiment jusqu’au van. Notre propre tuyau ne possède pas le bon embout pour faire le raccord des derniers mètres, mais avec un peu de système D, ça passe. Parfait, citerne remplie, on est maintenant autonomes pour cuisiner et se brosser les dents pendant 30 litres !

Au nord, toujours plus au nord… On longe la côte est, il est passé midi lorsque l’on atteint Coles Bay, un petit village aux abords du parc national de Freycinet. Grâce à Wikicamps, on a repéré une aire de repos au bord de la mer avec des tables de pique-nique, un robinet d’eau pour faire la vaisselle (histoire de ne pas vider complètement notre citerne dès le premier jour), et surtout une douche. Un bon jet extérieur glacé comme on les aime ! 😉

C’est froid, mais ça passe vraiment bien. Et puis, le soleil est là pour nous réchauffer… Propres, secs, et la vaisselle faite, on va se poser dans le café du village qui, pour une fois, a un wifi gratuit et illimité.

Mauvaise nouvelle : aucun autre campervan n’est disponible pour notre roadtrip sur la côte ouest australienne… Les dates jouent contre nous : c’est bientôt les vacances scolaires de Pâques et tout est surbooké ! On essaie de changer les jours de réservation, on tente toutes les compagnies, mais il faut s’avouer vaincus… On est coincés avec un van qui comporte des « accessoires » dont on n’aura pas forcément besoin, et qui du coup va nous coûter plus cher que nécessaire (même si les prix australiens restent très raisonnables par rapport aux prix néo-zélandais). La déception est cuisante ! 🙁

Même s’il est déjà 16h, on se déplace jusqu’à Sleepy Bay pour voir ce paysage magnifique de roches rouges et d’eau cristalline… sauf que cette baie se trouve à l’est, derrière une colline, et le soleil est déjà descendu suffisamment pour que la baie se trouve à l’ombre. On se dit qu’on reviendra demain pour profiter de couleurs encore plus belles… Là, on a de toute façon un peu de peine à profiter du panorama, car le moral est quand même un peu atteint par cette histoire de van !

Comme la nuit tombe gentiment, on roule jusqu’au camping gratuit élu pour la nuit (cool, il y a même des toilettes !), un peu au nord de Coles Bay. Tout à coup, on voit des panaches de fumée rougeâtre et une odeur de feu de camp envahit l’air… Ce ne sont pas des nuages que l’on voit s’épaissir dans le ciel ; un incendie de forêt fait rage dans le lointain ! Triste, mais impressionnant ! On observe les couleurs improbables du ciel depuis notre camping, bien contents de savoir qu’il y a un bras de mer assez large entre nous et l’incendie…

Souper, brossage de dents, pipi, et hop-hop-hop, au dodo ! On allume quand même un coup le moteur pour augmenter le chauffage pendant 5 minutes, parce qu’il fait quand même bien froid… (Et après ça se dit écolo ! Pfff !)

Bonne nuit revigorante ! 😉

Jour 160: mercredi 10 avril 2019

Sacrée belle journée de paysages incroyables aujourd’hui !

Le soleil brille lorsqu’on se réveille, et comme « la nuit porte conseil » ou « à chaque jour suffit sa peine », peu importe, on a retrouvé le moral. Toujours un peu déçus d’avoir un van trop gros pour nous, mais on se dit que ma foi, on aura plus de place et le luxe d’avoir des toilettes d’urgence, si nécessaire.

Après un bon p’tit-déjeuner d’œufs au plat et tartines à la confiture (on ne se refuse rien !), on roule jusqu’au parking du parc national de Freycinet, sur la péninsule. Ici, l’entrée est payante pour les randonneurs, mais le moyen de paiement est assez rudimentaire : une simple boîte dans laquelle il faut juste glisser une enveloppe avec l’argent, et se servir d’un petit billet à exposer sur le véhicule, « preuve » que l’on a payé. Système qui fonctionne 100% à la confiance ! On paie notre entrée, tout contents de voir que ce genre de système existe encore. On espère que les gens jouent le jeu afin que cela dure !

C’est parti pour une bonne montée dans une forêt d’eucalyptus jusqu’au point de vue attendu : Wineglass Bay. On n’a pas fait 1 kilomètre que voilà qu’un petit kangourou se pointe juste à côté du chemin ! C’est notre premier kangourou, si l’on ne compte pas ceux aperçus furtivement (ou morts) le long des routes, donc forcément on est tout attendris et on prend une tonne de photos. 🙂

Après une bonne demi-heure, nous voilà au point de vue. Et là, on en prend vraiment plein les yeux… Qu’est-ce que c’est beau !!! L’eau est turquoise, et la baie de sable blanc décrit un arc de cercle parfait. Splendide, magnifique, WAOUH !!!

On s’extasie un bon moment, puis on continue la balade, pour descendre vers la baie. On y arrive vers 10h, toujours sous un magnifique soleil… Les roches en bordure de la plage sont recouvertes d’un lichen rouge-orangé et l’eau est cristalline, c’est vraiment d’une beauté indescriptible. 🙂 🙂

C’est parti pour le chemin en sens inverse ! D’abord une sacrée montée avec plein de marches d’escalier (plus de 1’000 selon le panneau, mais j’avoue, je n’ai pas compté), puis une descente vers le parking, dans lequel nous attend un 2ème kangourou devant lequel, forcément, on s’extasie. Presque autant de photos du kangourou sur le parking que de la magnifique baie turquoise au sable blanc paradisiaque ! 😉

On retente ensuite la marche vers Sleepy Bay, et on se félicite grandement d’y être revenus à une heure où le soleil est encore haut dans le ciel. Les couleurs sont indescriptibles, quel lieu magnifique ! Après une belle chute sur un rocher glissant pour ma part, qui se solde heureusement par un genou écorché, on s’assied un bon moment sur une roche qui surplombe la petite plage pour contempler cette nature de dingue… 🙂

La beauté continue avec Honeymoon Bay, littéralement à 100 mètres de Sleepy Bay, de l’autre côté de cette très fine section de la péninsule. Toujours cette roche rouge et l’eau turquoise, mais on ne s’en lasse pas car c’est un véritable paysage de carte postale que nous avons sous les yeux.

Re-photo shooting avec un kangourou dans le parking de la Honeymoon Bay. Il n’est pas peureux, et vient quasiment nous quémander notre pique-nique dans la main ! Non non non mon petit, tu n’auras rien, il faut que tu restes sauvage. On ne prend « que » une cinquantaine de photos de lui ; on voit bien que c’est déjà notre troisième kangourou de la journée ! 😉

Les yeux encore plein de merveilles du parc national de Freycinet, on reprend la route vers le nord, après un court arrêt pour faire la vaisselle à Coles Bay, là où on s’est arrêtés hier. La route panoramique longe vraiment l’océan, et on se régale de paysages de sable blanc, kilomètre après kilomètre…

Vers 16h30, on arrive à la Binalong Bay. Ce paysage est connu pour ses roches recouvertes du lichen rouge-orangé déjà aperçu à la Wineglass Bay, sauf qu’ici les roches en sont quasiment complètement recouvertes ! Les cailloux sont énormes et plongent dans un petit lagon, on se croirait presque en Afrique à observer des hippopotames dans un oasis. Non, je n’ai rien fumé. C’est trop beau ; re-waouh, même si ça n’a pas arrêté aujourd’hui !!!

Dernier arrêt de la journée à la baie suivante, la Bay of Fire. Même roches rouges et eaux bleues profondes, même ahurissement devant la beauté du paysage… On se sent tout petits ! En plus, on y est au coucher du soleil, ce qui rend la lumière encore plus belle !

Retour dans le van pour inspecter WikiCamps. Comme on veut traverser l’île d’est en ouest en passant par la ville de Lauceston, on décide d’avancer déjà un bout de route ce soir, et on choisit un terrain de camping gratuit à Rossarden, à une centaine de kilomètres de là.

On a d’abord droit à un ciel aux couleurs magnifiques, puis c’est la nuit noire et il faut conduire très prudemment, surtout sur les routes secondaires que l’on emprunte et qui traversent la forêt. Les kangourous, wombats et autres sortes d’écureuils non-identifiés (illumination quelques jours plus tard : ce sont les fameux possums, évidemment !) bondissent dans tous les sens ! Gloire à Chris et sa conduite de maître qui nous font arriver sans encombre dans le parking de la place de jeu de Rossarden, au milieu de nulle part (encore une fois).

On se cuisine des tortellinis avec une sauce tomate revisitée, brocolis-tofu-oignon. Bientôt l’émission camper-chef je vous dis !! 😉

Il ne doit pas faire loin de 0°C quand on s’endort collés l’un contre l’autre au milieu du lit…

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