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Jours 116-117 : Ceux qui habitent dans un van… Wai-o-Tapu & Waitomo

Waitomo Caves, Nouvelle-Zélande.

Jour 116: lundi 25 février 2019

Record du lever sans réveil ce matin : il est 6h45 lorsqu’on ouvre l’oeil ! Chris gagne à nouveau au jeu du « quelle heure est-il… » A croire que la génétique latino, c’est sur commande ! 😉

Il fait beau, mais froid ce matin ! Le vent souffle alors qu’on prend notre petit-déjeuner face au rivage… Quelle belle vue, une magnifique journée s’annonce !

Départ vers 9h ; je suis au volant pour les 3 heures et demi de route vers Wai-o-Tapu, la région géothermique du centre de l’île nord, au sud de Rotorua. On va voir le parc Thermal Wonderland, que j’ai tellement aimé il y a 5 ans !

On pique-nique vers l’entrée du parc, puis on achète nos tickets. Le parc se compose de 3 boucles, environ 2 heures en tout, qui serpentent à travers les points de vue sur des cratères jaunes, rouges, gris, qui fument ou qui barbotent selon s’ils sont remplis de gaz ou d’eau… La terre émet des grondements et des fumerolles sortent de partout ; le paysage est irréel !

Suivant quels métaux sont présents, les sols et l’eau ont des couleurs différentes : vert, jaune, orangé, rouge, turquoise, gris… Cela est représenté au mieux dans la « palette de l’artiste », la plus grande étendue du parc, recouverte d’eau et de sources. On est bluffés, c’est incroyable !!

La balade continue sur des sentiers en bois, à travers la forêt, les petits ruisseaux et les cratères fumants… C’est comme si la terre recelait pleins de mystères !

La visite se termine par les 2 highlights du parc : la piscine de champagne (un énorme bassin vert turquoise aux bords oranges, le tout fumant et émettant des petites bubulles, complètement dingue comme paysage), et un lac d’arsenic, d’un vert tellement flou qu’on va avoir de la peine à persuader nos lecteurs qu’on n’a pas retouché les photos… 🙂

What else ?

On termine la journée par une visite aux bains de boue, à 3 minutes de là, pour voir la terre faire des gros blup blup. Ça nous rappelle les cratères du sud bolivien, visités pendant le tour d’Uyuni et sud Lipez !

 

 

Sur la route vers le campement choisi pour ce soir, on voulait faire une halte à la Rainbow Mountain, mais pas de chance, la route vers le sommet est fermée et on ne va pas entamer un trek maintenant… tant pis.

Après une petite heure de route, nous voilà installés au parc Hora Hora camping spot, en chemin entre Rotorua et Hamilton. On a à nouveau trouvé un super endroit vers une rivière ! Par contre il y a un vent monstrueux, donc pour éviter d’utiliser la moitié de notre bonbonne de gaz en cuisinant, on déplace notre cuisinière et notre nécessaire de cuisine proche des toilettes, pour utiliser le mur comme abri contre le vent. On soupe là, assis par terre aux derniers rayons du soleil qui ne tarde pas à se coucher derrière la colline !

Vaisselle faite, dents brossées, lit installé, il n’est même pas 20h lorsqu’on s’installe pour la nuit. De vrais papys ! 😉 J’écris dans le journal de bord tandis que Chris continue un article de blog sur la tablette… On a déjà hâte de la magnifique vue qu’on aura demain au réveil !

Jour 117: mardi 26 février 2019

On se réveille avant le soleil… L’aube pointe déjà le bout de son nez, mais on attend que les rayons du soleil arrivent sur le campement pour sortir du van et préparer le petit-dèj’. On mange assis dans l’herbe face à la rivière… La vie est douce, en van, et sans connexion internet ! 🙂

9h, on est fin prêts à prendre la route. Hier soir on a déjà avancé un bout, mais il nous faut encore une petite heure et demie pour atteindre le village des Waitomo Caves (enfin, une heure et demie parce qu’on s’est arrêtés un bon moment juste avant l’arrivée, scotchés par 2 énormes émeus dans un grand parc le long de la route).

On s’arrête à l’office du tourisme pour acheter notre entrée aux grottes, et là, méga hésitation : est-ce qu’on prend juste la visite classique ou est-ce qu’on se la joue plus aventureux ? Allez, on se lance pour les 3 heures d’aventure avec la Black Water Rafting Company… On va être mouillés, mais c’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’escalader des cascades souterraines ! 🙂

On a réservé le tour de 11h30, donc on a juste le temps de manger une p’tite barre de céréales et une pomme pour ne pas crever de faim, et de se déplacer vers le point de rendez-vous, au camp de base de la compagnie. On y rencontre notre guide, George, et notre camarade d’aventure, Lucy, une Anglaise. La classe, c’est quasiment un tour privé, on n’est que les 3 avec George ! 🙂

On s’équipe d’une combinaison de plongée, veste de la même matière, chaussettes également, bottes en caoutchouc, et un casque avec lampe frontale. L’eau sera à 12 degrés dans la grotte, mais on est prêts pour l’affronter !

On se déplace en mini van vers l’entrée de la première grotte. Avant d’entrer, George nous demande de faire un petit test du saut en arrière dans la rivière : les fesses dans la chambre à air, les pieds sur le rebord en bois, on saute en arrière dans l’eau. La vache, elle est bien froide, heureusement qu’il y a la combi !

C’est parti, on entre sous terre, notre chambre à air dans la main… On marche dans un filet d’eau au début, puis rapidement dans la rivière qui nous arrive jusqu’aux genoux. Il fait nuit noire, mis à part les quelques rayons de nos lampes frontales… On avance doucement, en faisant attention à ne pas se prendre la tête sur une stalactite ! C’est trop génial, on a l’impression d’être des explorateurs… 🙂

Arrivés à un croisement, on abandonne nos chambres à air sur le rebord de se la rivière, car on n’en a pas besoin pour la première boucle. Ça devient vite sport ! On escalade 2 cascades de 2-3 mètres de haut, l’une à la suite de l’autre, dans les entrailles de la terre… C’est hyper impressionnant ! George nous montre où poser nos pieds et nos mains en criant pour couvrir le bruit de la chute d’eau. Faut se contorsionner, mais ça y est, on arrive en haut avec un grand sourire !

C’est pas nous (photos interdites), mais c’est juste pour montrer l’allure professionnelle qu’on avait ! (Tu parles)

C’est fini pour la première boucle, on ressort à l’air libre et on se retrouve vers la première entrée, où l’on s’enfonce à nouveau pour aller récupérer nos chambres à air et prendre dans l’autre direction à l’intersection… Cette fois-ci, on s’enfonce encore plus profond !

Deuxième moment sport après les cascades, il faut maintenant passer dans un minuscule boyau ! On se met à ramper, à se contorsionner pour faire passer une épaule, puis l’autre, et se retourner en même temps… pas évident ! Centimètre par centimètre, on y arrive et on débouche dans une autre caverne. Encore 2-3 boyaux et on récupère nos chambres à air laissées dans un coin…

Il faut maintenant sauter dans l’eau avec les bouées ! Les fesses en arrière, on se jette dans la grande rivière souterraine… George nous rattrape et on le suit en ramant du mieux qu’on peut avec nos bras dans l’eau glaciale. Encore un bout de marche dans le dédale des grottes… On a la chance de voir une petite anguille, et une énorme araignée sur les parois de la grotte !

On arrive dans un endroit où il y a un puits de lumière vers l’extérieur. La vaaaaache comme on est descendus ! Nous sommes actuellement à 65 mètres sous la surface… C’est super impressionnant !!!

On se remet à l’eau après un joli splash (fallait sauter dans un gros trou), et on se met en formation « queuleuleu », en tenant les pieds de celui qui est derrière. Lumières éteintes, George nous guide dans le noir total en attrapant mon pied… Nous sommes dans la salle principale des glowworms, et on les observe en glissant silencieusement sur les eaux souterraines… Les glowworms sont des larves qui émettent de la lumière pour attirer leurs proies, qu’ils capturent au moyen de fils gluants qu’ils sécrètent, et qui pendent du plafond depuis l’endroit où se trouve le vers… un peu comme une toile d’araignée. Du coup, on navigue sans bruit dans le noir le plus complet avec des milliers de petits points bleus lumineux sur le plafond… C’est comme si on était sous un magnifique ciel étoilé, vraiment magique !!! On oublie presque de respirer tellement c’est captivant…

Fin de la grotte, on reprend pied et on marche encore un bout, avant de retourner dans l’eau pour la dernière partie de la rivière, dans une salle de la grotte qui se nomme La Cathédrale. On comprend pourquoi, avec des parois vertigineuses pareilles ! C’est vraiment incroyable. 🙂

Après 2 bonnes heures dans les entrailles de la terre, nous voilà de retour à l’air libre ; on est tout éblouis par le soleil qui tape fort ! La navette vient nous chercher pour nous ramener, détrempés et congelés mais tout contents, au camp de base. On a droit à une douche chaude (moment de grâce autant qu’utile : on en profite pour embarquer le shampooing et prendre une douche complète !), puis d’une soupe à la tomate et de bagels toastés. Trop bien. 🙂

Il est 15h30 lorsqu’on reprend la route, trop contents de l’expérience qu’on vient de vivre, et d’être tout propres et réchauffés sous un grand ciel bleu sans nuages. On s’arrête en chemin pour faire quelques courses et acheter 2 nouvelles bonbonnes de gaz pour notre cuisinière de camping. La route est belle, en direction du parc national Tongariro…

« Ça y est M’sieur Frodon, on a atteint le Mordor ! »

La Montagne du Destin se dresse devant nous : un imposant volcan conique au milieu d’une étendue de forêt à perte de vue… c’est magnifique !!!!

Encore une petite demi-heure de route, et il est 19h lorsqu’on arrive à notre campement, un parking au milieu de nulle part en bordure du parc national. Il y a déjà pas mal de vans, mais on trouve une bonne place à plat et juste à côté d’une table de pique-nique. Le soleil se couche derrière les collines et la température a bien baissé, la nuit va être fraîche !

On s’active pour préparer le souper, les sandwiches pour demain, et nos sacs à dos, et installer le lit dans le van. On mange aux dernières lueurs du jour, et le temps qu’on se brosse les dents, il fait nuit noire… Quel spectacle, on a droit à un superbe ciel étoilé (et cette fois-ci, c’est pas des vers luisants !)…

On se serre l’un contre l’autre pour s’éloigner des portières mal isolées et on s’endort dans notre hôtel 12 millions d’étoiles…

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