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Jour 175: Ceux qui racontent leur odyssée en PapyVan – Episode 4

Kalbarri National Park, Australie.

Jour 175: jeudi 25 avril 2019

On a mis le réveil ce matin pour aller voir les pélicans se faire nourrir. Depuis plusieurs années, cette tradition est devenu une attraction touristique dans le petit village de Kalbarri ! L’activité commence à 8h et comme notre campement se trouve à 24 kilomètres de là, il va falloir ne pas (trop) traîner avec le petit-déjeuner…

Nous n’avons aucune difficulté à trouver la place d’où sont nourris les pélicans, des dizaines de personnes sont massées autour d’une bénévole qui porte un seau avec des poissons dedans, à quelques mètres du rivage.

Tout d’abord, elle explique la raison de cette tradition, qui est née depuis qu’un pêcheur eut nourrit un pélican il y a des années en arrière. Ensuite, elle désigne quelques enfants qui pourront lancer le poisson aux pélicans le moment venu. La bénévole lance en premier un poisson pour attirer un ou plusieurs pélicans… Nous voyons les pélicans se promener dans l’eau un peu plus loin. Soudainement, l’un d’entre eux sort de l’eau et se dirige vers nous tous !

Le pélican ne montre aucun signe de peur et ne se sent apparemment pas menacé par le nombre de personnes autour de lui. Il marche vers la bénévole, impressionnant par la taille et surtout par son bec… Il se tient à 2-3 mètres de nous. C’est alors que l’un des enfants, désigné auparavant, lui tend un poisson et on peut constater à ce moment-là son bec s’ouvrir ! Il retourne dans la mer pour déglutir le poisson, alors que d’autres pélicans se sont rassemblés près de la plage en attendant d’être nourris à leur tour. La bénévole fait signe aux gosses de lancer les poissons dans leur direction. Un attroupement de pélicans et de mouettes se produit sous nos yeux, chacun essayant d’attraper ce qu’il peut ! Ils ne les nourrissent pas davantage, afin qu’ils restent à l’état sauvage et qu’ils continuent à pêcher eux-mêmes…

Bref, malgré tous ses détails, pour résumer et être sincère, si votre bucket-list ressemble à ceci :

□ Roadtrip sur la côte ouest de l’Australie
□ S’approcher des pélicans et les voir le bec ouvert
□ Se débattre avec des mouches

⇒ et tout ça en one shot, allez-y sans hésiter ! Mais perso, ce n’est pas l’activité de tout le voyage qui m’aura le plus marqué, même si c’était divertissant…

Une fois, l’activité terminée, nous nous rendons au point de vue de Rainbow Valley pour marcher jusqu’à Mushroom Rock, un autre point de vue que nous n’avions pas fait hier. La balade dure 45 minutes, exposés en plein soleil. Plutôt facile, mais la température déjà élevée nous ralentit et nous ramollit passablement lors du trajet !! Cela en valait quand même grandement la peine ; nous passons par le bord de mer sur des rochers de couleur rouge, puis nous poursuivons vers les Mushroom Rocks, des formations de roche créées par l’érosion de l’eau et du vent. Cela ressemble à des champignons éparpillés sur quelques dizaines de mètres…

Il fait vraiment chaud lorsque nous terminons la boucle pour reprendre PapyVan. Afin de récupérer physiquement (et mentalement à cause des mouches), nous allons nous parquer à l’ombre vers l’office du tourisme de Kalbarri. Malgré le jour férié, le wi-fi fonctionne bien alors on profite pour avancer quelque peu le blog 🙂

En attendant le début de l’après-midi pour que la température baisse un chouïa, nous vidons les toilettes de PapyVan et nous rendons au supermarché faire quelques courses. Avec les températures en hausse, on ne souhaite pas conserver trop longtemps de la nourriture fraîche !

Il est 13h30, lorsque nous nous mettons en route pour la partie du parc qui se trouve dans l’outback. Notre premier arrêt se nomme Nature’s Window. Imaginez donc une fenêtre créée naturellement dans la roche… et c’est ça !

Nous décidons de prendre le dîner sur une des tables à disposition, mais les températures atteignent facilement les 35 degrés à l’ombre. Et avec les mouches qui volent autour de nous, je peux vous affirmer que manger devient compliqué ! Le dîner ne dure pas plus d’un quart d’heure, et encore, c’est parce qu’il fallait mâcher la moindre…

Pour atteindre le point de vue, il faut marcher une quinzaine de minutes, mais n’imaginez pas que nous arrivons frais… La température frôle allègrement les 40 degrés en plein soleil ; ajoutez le fait de gesticuler dans tous les sens pour éviter que les mouches n’entrent par les orifices disponibles, et nous voilà épuisés au point de vue. Mais ne vous y trompez pas : le site en vaut le détour, d’une part grâce à cette merveille qu’est Nature’s Window, mais aussi grâce aux touristes asiatiques !

Un aparté à ce sujet: ils sont juste fascinants, ils font preuve d’une créativité sans limites, je suis époustouflé par tant d’imagination ! Les uns se suspendent aux rochers, d’autres sont carrément couchés pour se faire prendre en photo, et d’autres encore à regarder les photos qu’ils viennent de prendre sur leur smartphone, sans admirer les paysages devant nos yeux… Autant vous dire qu’ils débarquent en nombre et une file s’est même créée devant Nature’s Window pour que chacun puisse y aller de sa prise de vue. Une grande source d’inspiration si vous trouvez vos photos dans les réseaux sociaux trop conventionnelles !

Pour en revenir à Nature’s Window, c’est d’une beauté incroyable. Le fait de pouvoir admirer la rivière Murchinson en arrière-plan nous donne cette sensation de petitesse face à la nature. Nous avons tout de même obtenu quelques clichés de cette fameuse fenêtre, non sans avoir attendu quasi une demie heure que les cars de touristes asiatiques repartent…

Nous voulons continuer notre visite du parc et les quelques points de vue encore à faire. Nouvel arrêt : le Z-Bend. Une vue plongeante sur les gorges que crée la rivière Murchinson. Mais voilà que le car de touristes qui nous avait devancé auparavant est toujours sur place et poursuit ses mises en scène pour la photo parfaite ! Les couleurs du panorama sont incroyables, la roche rouge crée un contraste saisissant avec le vert des arbres, des eucalyptus pour la plupart.

Au Z-Bend, il y a une marche qui peut se faire pour rejoindre la rivière au fond du canyon. Le parcours n’est pas évident ; il y a des passages serrés où il faut escalader de gros rochers, des échelles sont parfois à disposition, mais celui ou celle qui a le vertige risque de devoir prendre sur lui/elle. Une fois sur place, ces quelques difficultés sont vite oubliées. Le paysage en vaut clairement la peine, nous sommes au bord de la rivière avec vue sur ces gorges qui s’élèvent devant nos yeux. On se sent tous petits devant cette beauté naturelle !

Ce n’est pas tout, le soleil commence à se coucher et dans les gorges la luminosité diminue rapidement. Nous remontons le parcours et c’est là que le pied de Camille glisse sur une pierre instable, le vertige et bien sûr les mouches n’aidant pas, elle lâche la GoPro. Plus de peur de que mal, Camille n’a rien, par contre, je dois revenir sur mes pas pour aller chercher la GoPro tombée une dizaine de mètres en contrebas… Je suis surpris par la robustesse de l’appareil, la lunette de protection de l’objectif est juste griffée !

La remontée est difficile à cause des mouches, leurs attaques se font plus persistantes et c’est presque s’il ne faut pas aller les chercher dans les narines ou les oreilles à chaque fois !!!

Les couleurs orangées de la fin de la journée s’accentuent et nous devons nous dépêcher si nous voulons nous rendre aux deux derniers points de vue de la journée: Hawks Head et Ross Graham.

Sur la route, j’aperçois un échidné (hérisson au long nez) et m’arrête pour que Camille puisse le photographier. A peine le temps de descendre de la voiture et de dégainer l’appareil photo, que le gentil échidné trace un sprint… Au moins, il ne s’est pas fait écraser au passage d’autres voitures !

Nous poursuivons la route et voilà qui on voit: deux kangourous !!! Autant vous dire que Camille saute de joie et de la voiture, comme une des leurs, pour aller les prendre en photo. Elle peut s’en approcher à 2 mètres, les kangourous ne bronchent pas et continuent leur repas. Je descends également du campervan pour les voir de plus près et ils ne sont pas plus intimidés que ça, ils se retournent à peine pour me regarder… De grosses peluches que l’on a envie de serrer contre soi !

Après les avoir regardé une petite dizaine de minutes, nous poursuivons. Le soleil est déjà à l’horizon prêt à disparaître. Les deux derniers points de vue nous offrent un spectacle de beauté, autant que les premiers, malgré la couleur rosée qui s’assombrit. C’est magnifique !

Nous ne pouvons pas trop tarder, nous ne voulons pas conduire de nuit… Il faut rouler une cinquantaine de kilomètres jusqu’à notre campement ce soir, sur une aire d’autoroute, Galena Bridge, qui doit avoir la taille de 2-3 terrains de foot. Difficile à s’en rendre compte, la nuit est déjà tombée, mais le nombre de campervans sur place nous donne une petite indication de la taille de cette aire d’autoroute. Nous prenons notre repas en plein air, sur l’une des tables de pique-nique à disposition. Les mouches enfin couchées, nous n’avons pas à nous soucier de savoir si oui ou non nous en avalons une (ou plusieurs dizaines)…

Même absentes, le son des chiant’flies résonne dans nos oreilles jusqu’à ce que l’on s’endorme. Les souvenirs remplis par les paysages du jour nous permettent de nous endormir paisiblement…

 

Odyssée en PapyVan – Episode 4 – L’itinéraire de l’étape (165 km) :

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